Cedeao : le sommet d’Accra décisif pour le Mali, la Guinée et le Burkina

Le Mali, plongé depuis dix ans dans une profonde crise sécuritaire et politique, est frappé par des sanctions commerciales et financières de la Cedeao depuis début janvier, afin de stopper le projet des militaires, dirigés par Assimi Goïta, de gouverner cinq années de plus. 
Le Mali, plongé depuis dix ans dans une profonde crise sécuritaire et politique, est frappé par des sanctions commerciales et financières de la Cedeao depuis début janvier, afin de stopper le projet des militaires, dirigés par Assimi Goïta, de gouverner cinq années de plus.

Les dirigeants de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) et de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) se réunissent lors d'un sommet très attendu dimanche 3 juillet à Accra, au Ghana. En effet, ils doivent statuer sur les sanctions concernant le Mali, la Guinée et le Burkina Faso, trois pays théâtre de coups d'État.

Les leaders ouest-africains, qui entendent peser pour un retour rapide des civils au pouvoir, vont se pencher sur les vigoureuses mesures de rétorsion commerciales et financières infligées au Mali depuis janvier, et sur celles, moins lourdes, du Burkina Faso et de la Guinée. Mais ils sont divisés entre partisans de la fermeté et avocats du compromis, à l'heure où les sanctions accentuent la crise économique et sociale au Mali et ont un impact sur les économies de ses voisins.

« Je suis pour le maintien de ces sanctions, car le Mali est un pays en danger », avait déclaré mi-juin le président nigérien dans une interview au quotidien sénégalais Le Soleil.

« Le prochain sommet de la Cedeao est très important pour nous. Il s'agit de nos propres voisins mais également de la sécurité dans nos propres pays », a estimé le président ivoirien Alassane Ouattara, dont le pays partage une frontière avec la Guinée, le Burkina et le Mali.

Les deux dirigeants avaient fait part de leurs réflexions, le 23 juin dernier, lors d'une visite officielle du chef de l'État nigérien en Côte d'Ivoire. « Nous avons essayé d'harmonis [...] Lire la suite