Des cas de grippe aviaire détectés chez des vaches aux États-Unis
“Les prélèvements nasopharyngés et les échantillons de lait issus d’animaux malades ont confirmé la présence du virus [H5N1] de la grippe aviaire dans au moins deux exploitations laitières au Kansas et deux au Texas, ont signalé les autorités fédérales et celles de ces deux États”, rapporte The Washington Post.
Cette annonce arrive après que les autorités du Minnesota ont signalé le 20 mars qu’une chèvre avait été testée positive au virus H5N1. – qui vit dans une ferme où se trouvaient des volailles infectées – représentait le tout premier cas de grippe aviaire chez du bétail aux États-Unis.
Avec les cas au Texas et au Kansas, “c’est la première fois que des vaches infectées par le virus sont identifiées”, souligne de son côté The New York Times. Selon les autorités de l’État du Texas, les bovins présentent des symptômes semblables à ceux de la grippe et produisent du lait décoloré. Ils pourraient avoir été contaminés par des oiseaux migrateurs, certains ayant été retrouvés morts sur les terres d’exploitations agricoles.
Un tournant dans l’épizootie mondiale
Interrogée par le quotidien de New York, Stacey L. Schultz-Cherry, virologue au St. Jude Children’s Research Hospital de Memphis, estime qu’“il n’y a pas lieu de paniquer”. Selon elle, il s’agit pour le moment de cas ponctuels induits par des contacts avec des animaux sauvages contaminés. On est loin d’une épizootie qui se propagerait d’élevage en élevage.
Reste que, jusqu’à présent, les vaches n’étaient pas considérées comme faisant partie des espèces particulièrement sensibles à la grippe aviaire. Ces cas constituent donc un tournant dans l’épidémie mondiale de grippe aviaire qui a dévasté les populations d’oiseaux sauvages au cours des dernières années.
La maladie est même arrivée en fin d’année en Antarctique, continent qui avait été épargné jusque-là. Des manchots Adélie y ont été testés positifs. Néanmoins, les scientifiques sur place ont constaté que les animaux ne présentaient aucun symptôme.
Dans une publication disponible sur la plateforme BioRxiv et qui n’est pas encore passée par un comité de lecture, les chercheurs écrivent :
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