En cas d’escalade au Moyen-Orient, Washington devra stabiliser ses relations avec Pékin

Dimanche 8 octobre, au lendemain de l’attaque lancée par le Hamas dans le sud d’Israël, Washington a annoncé l’envoi d’une aide militaire à l’État hébreu – sous la forme de munitions et du déploiement d’un porte-avions américain en Méditerranée orientale. Lors d’une conversation téléphonique avec le Premier ministre israélien, Benjamin Nétanyahou, le président américain, Joe Biden, a promis “davantage d’aide militaire dans les jours à venir”.

Pour le journal japonais Nihon Keizai Shimbun, l’attaque pourrait avoir d’importantes répercussions sur la stratégie militaire et diplomatique de Washington, la principale question étant de savoir quel est le degré d’implication de l’Iran dans cette crise. Les responsables américains évitent pour l’instant d’accuser Téhéran de manière trop frontale, le secrétaire d’État, Anthony Blinken, déclarant le 8 octobre ne pas avoir “trouvé de preuve d’une implication iranienne”, selon des propos rapportés par la chaîne américaine CNBC.

Mais l’implication des officiels iraniens ne fait guère de doute pour des médias comme The Wall Street Journal, au point de faire planer la menace d’opérations militaires de grande ampleur et au grand jour. Le quotidien de Tokyo souligne que les États-Unis sont déjà impliqués dans le soutien à l’Ukraine contre l’invasion russe et qualifie d’“erreur de calcul” tout engagement d’envergure au Moyen-Orient.

Outre l’Ukraine, les États-Unis ont déjà placé en tête de leurs priorités la lutte contre les ambitions chinoises. “Au cas où l’instabilité [au Moyen-Orient] contraint les États-Unis à y stationner leurs armées sur le long terme […], les autorités de Pentagone devront revoir leur stratégie militaire consistant à concentrer leurs efforts sur la Chine”, analyse le journal qui suit de près les tensions entre Washington et Pékin.

Dans ce contexte, aux yeux du président américain, la stabilité des relations avec Pékin gagne en importance, afin d’éviter d’être impliqué dans trois conflits en même temps. Selon Bloomberg, les deux capitales préparent le terrain pour un sommet entre Joe Biden et Xi Jinping en novembre à San Francisco dans le cadre de la Coopération économique pour l’Asie-Pacifique (APEC en anglais). Cette rencontre s’annonce désormais “plus que jamais prioritaire” pour Washington, conclut le journal.

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