Caroline Anglade, Après le silence : "Pour me protéger, j’ai fait un gros travail de préparation avec ma coach"

Le téléfilm s’ouvre devant un commissariat où Marina, votre personnage, s’apprête à porter plainte pour viol contre Grégory, son ex-conjoint (joué par Clovis Cornillac). Une démarche qui demande du courage…

Caroline Anglade : Oui, d’autant que le violeur en question est également le père de son fils. Mais, malgré tout l’amour que Marina porte à cet enfant et l’envie qu’elle a de le protéger, elle se doit de parler. Sinon, la souffrance l’anéantira.

Pourquoi a-t-elle attendu d’avoir quitté cet homme pour aller le dénoncer ?

À cause de cette vieille conception du devoir conjugal ! Comme beaucoup de femmes, Marina n’a pas eu conscience que ces relations sexuelles forcées étaient considérées comme un crime, un acte passible de poursuites et de sanctions pénales, depuis 1990. Elle apprend cependant que, faute de preuves matérielles, il sera impossible de le poursuivre… C’est sa parole contre celle de son bourreau. Apporter la preuve d’une relation sexuelle non consentie, c’est toute la difficulté de ces dossiers. C’est l’une des raisons pour lesquelles un grand nombre de femmes n’osent pas entrer dans un commissariat. Et quand elles trouvent le courage d’y aller, soit on leur renvoie un sentiment de culpabilité, soit on leur dit que, sans preuve, on ne peut pas agir. Aujourd’hui, encore, une victime sur deux ne porte pas plainte. C’est énorme !

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