Carburants : Selon Gabriel Attal, un prolongement de la ristourne n’est pas à l’ordre du jour

Les difficultés d’approvisionnement dans les stations-service perduraient ce dimanche, conséquence du mouvement social dans les raffineries TotalÉnergies.
CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP Les difficultés d’approvisionnement dans les stations-service perduraient ce dimanche, conséquence du mouvement social dans les raffineries TotalÉnergies.

POLITIQUE - Les prix des carburants vont remonter dès le 1er novembre, conséquence de la baisse de la ristourne gouvernementale accordée jusqu’alors. Ce dimanche 16 octobre, le ministre des Comptes publics Gabriel Attal a confirmé qu’une prolongation au-delà du calendrier prévu était exclue.

Depuis le 1er septembre, les automobilistes bénéficient d’une remise de 30 centimes d’euros TTC par litre en métropole, prise en charge par le gouvernement. À partir du 1er novembre, la remise sera limitée à 10 centimes, avant de prendre fin le 31 décembre. Cette ristourne « a vocation à s’éteindre à la fin de l’année comme prévu », a déclaré Gabriel Attal sur le plateau du Grand Rendez-Vous CNews/Europe1/Les Échos.

Pour justifier sa décision, le ministre a évoqué le coût de la mesure pour les finances publiques mais pas uniquement. « C’est un dispositif qui n’est pas ciblé », souligne Gabriel Attal, évoquant « des ressortissants de pays voisins qui viennent faire leur plein en France. » « Je pense que l’argent du contribuable français n’a pas vocation à subventionner le plein de nos voisins indéfiniment », justifie-t-il.

Dès la fin du mois d’octobre, les Français doivent donc s’attendre à une augmentation non négligeable des prix du carburant. Car en plus de la baisse de la remise gouvernementale, la ristourne de 20 centimes mise en place par le groupe TotalÉnergies passera elle aussi à 10 centimes. Le 1er novembre, les automobilistes ne pourront donc plus compter que sur une réduction de 20 centimes en tout, contre 50 jusqu’à présent.

Discussions pour prolonger la remise chez Total

Le 11 octobre, le ministre des Transports Clément Beaune et le porte-parole du gouvernement Olivier Véran ont cependant indiqué que des discussions étaient en cours entre le gouvernement et le groupe pétrolier pour « prolonger de quelques jours » la remise de 20 centimes. Cela pour permettre de compenser « les quelques jours où les Français n’ont pas pu en bénéficier » à cause des difficultés de réapprovisionnement liées aux mouvements sociaux dans l’entreprise, précise le ministre des Transports.

À ce jour, aucune annonce en ce sens n’a cependant été faite. Ce dimanche, l’ensemble des cinq sites TotalÉnergies restent paralysés, malgré un accord signé avec deux syndicats majoritaires, la CFDT et la CFE-CGC. La CGT a rejeté la proposition et entend reconduire la grève jusqu’au mardi 18 octobre, où un appel à la mobilisation intersyndicale et interprofessionnelle a été lancé.

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