Dans les Caraïbes, le vétiver pour protéger des effets des ouragans

Cette année, la saison des ouragans, qui s’étend de juin à décembre, est annoncée comme particulièrement active avec des tempêtes plus nombreuses et plus fortes, d’après les prévisions de l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA). La zone Caraïbe est en première ligne, car les ouragans s’y forment. La BBC a mis le cap sur Trinité, l’une des deux îles formant la république de Trinité-et-Tobago, où la culture du vétiver est encouragée depuis une dizaine d’années sur les collines particulièrement exposées. Bien que les ouragans ne touchent généralement pas terre à Trinité, leur passage s’accompagne de fortes précipitations et de vents violents.

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Le vétiver est une plante graminée qui pousse dans les régions tropicales. Elle est connue pour ses racines odorantes largement utilisées en parfumerie. “Mais c’est dans le sol que la plante est vraiment extraordinaire”, indique le média britannique.

Grâce à ses racines qui mesurent en moyenne trois mètres, deux ans seulement après sa plantation, le vétiver s’avère un allié contre les glissements de terrain et la perte de la couche fertile du sol.

Outre leur longueur exceptionnelle, les racines sont coriaces. D’après une étude publiée en 1996, “la résistance à la traction – c’est-à-dire la contrainte maximale qu’un matériau peut supporter avant de se briser – des racines de vétiver est environ un tiers de la résistance à la traction de l’acier”, indique la BBC. Pour peu que les plants de vétiver soient disposés correctement, il se forme un véritable mur qui stabilise l’ensemble du sol. Les racines du vétiver aident aussi l’eau à s’infiltrer profondément dans la terre, ce qui évite un ruissellement trop important qui emporte la couche supérieure du sol.

Glissements de terrain et érosion

Sur l’île de Trinité, cela fait une dizaine d’années qu’un programme de promotion du vétiver pour stabiliser les sols est mené avec l’association IAMovement dans la localité de Paramin. Cette région montagneuse de la côte nord de l’île a toujours été concernée par les glissements de terrain et l’érosion lors de la saison des pluies.

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