Capter du CO₂, le transformer en bicarbonate de soude puis l’injecter dans l’océan, c’est possible

La quantité de CO₂ – puissant gaz à effet de serre – dans l’atmosphère doit diminuer drastiquement au cours des prochaines décennies. Pour y parvenir, plusieurs méthodes existent, dont le captage, qui a le vent en poupe. Selon le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), les objectifs de réduction de gaz à effet de serre seront difficilement atteignables si l’on néglige les technologies de captage et de stockage, comme l’enfouissement du CO₂ dans le sol ou sa transformation puis son injection dans l’océan. C’est cette deuxième possibilité qui vient de faire l’objet d’une publication dans la revue Science Advances.

Extraire le CO₂ de l’atmosphère est une entreprise ardue puisqu’il n’y est présent qu’en quantités infimes. D’après l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA), la concentration de dioxyde de carbone dans l’atmosphère s’élève, à la date du 8 mars, à 418,4 parties par million, soit 0,0418 %.

Le cuivre comme solution

Pour réduire les coûts de cette extraction et en augmenter le rendement, Arup SenGupta, qui a dirigé l’étude, et ses collègues de l’université Lehigh à Bethlehem, aux États-Unis, et du Georgia Tech Shenzhen Institute, en Chine, “ont développé un nouveau matériau absorbant capable de pomper plus de CO₂ atmosphérique que n’importe quel autre matériau déjà utilisé à cet effet”, écrit New Scientist. Reposant sur l’ajout d’une “solution de cuivre aux solvants déjà utilisés dans le captage de CO₂, cette nouvelle technologie, selon les chercheurs, serait deux à trois fois plus performante que les actuelles”, précise l’hebdomadaire britannique.

Une fois capté, le dioxyde de carbone est transformé en bicarbonate de soude puis mélangé à de l’eau de mer et injecté dans l’océan. “Là, d’après Arup SenGupta, il ne représenterait aucune menace pour l’environnement”, rapporte New Scientist. Et pour raccourcir cette boucle de captage-séquestration, le professeur suggère d’“implanter ce genre de dispositif en pleine mer. Ce qui, toujours selon lui, pourrait permettre aux pays n’ayant pas de stockage terrestre à disposition de commencer à extraire du CO₂ de l’atmosphère.”

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