Cancers de la tête et du cou : ces signes qui doivent vous alerter

Dans 80% des cas il s'agit de de carcinomes épidermoïdes de la gorge et de la bouche (Getty Images)

Quand ces cancers sont pris en charge à un stade précoce, le taux de survie est de 80 à 90%. D'où l'importance d'un dépistage rapide.

Les cancers des voies aéro-digestives supérieures - dits cancers ORL - sont la quatrième cause de cancer en France. En moyenne, 1 400 nouveaux cas sont identifiés chaque année. Si dans 80% des cas il s'agit de carcinomes épidermoïdes de la gorge et de la bouche, il existe une grande variété de tumeurs pouvant toucher le palais, le nasopharynx, la glande thyroïde, etc. Comme le rapporte le Daily Mail, il existe plus de 30 zones dans la tête et le cou où des tumeurs peuvent se développer.

Actuellement, trois quart des patients sont des hommes et les principaux facteurs de risques sont l’alcool et le tabac. "Mais cette consommation étant de plus en plus répandue chez les femmes et plutôt en baisse chez l’homme, le nombre de cas de ces cancers augmente dans la population féminine", souligne l'Institut Curie. Mais un autre élément peut favoriser l'apparition de ces cancers : "Depuis de nombreuses années, un autre facteur de risque est identifié : il s’agit du virus HPV (Human Papilloma Virus). Il est principalement en cause dans les cancers de la zone des amygdales, appelée oropharynx".

Une prise en charge précoce

Le diagnostic est souvent trop tardif car la plupart de signes ne sont pas inquiétants. Toutefois, Gustave Roussy rappelle que quand ces cancers sont pris en charge à un stade précoce, le taux de survie est de 80 à 90%.

Pour identifier rapidement ce cancer, les professionnels de santé rappellent que si les patients présentent un de ces signes pendant plus de trois semaines, il convient alors de demander l'avis médical d'un spécialiste sans tarder. Parmi les signes à surveiller : des douleurs à la langue, des ulcères de la bouche qui ne guérissent pas, une déglutition douloureuse, des douleurs dans la gorge, une grosseur dans le cou, un enrouement persistant, le nez bouché d'un côté, un écoulement de sang par le nez. Plus la prise en charge est précoce et plus le taux de survie est important. Actuellement, 70% des cancers ORL sont dépistés à un stade avancé.

VIDÉO - Dr Christian Recchia : "On ne guérit jamais d’un cancer, on vit avec"