Cancer : bien manger fait aussi partie du traitement
Garder un poids stable est essentiel quand on suit un traitement anticancéreux. Mais les effets secondaires peuvent rendre les repas difficiles. Explications.
Cet article est extrait du mensuel Sciences et Avenir - La Recherche n°921, daté novembre 2023.
Crème de concombre, penne sauce tomate aux olives, tiramisu aux cerises… Ces recettes ne sont pas tirées d'un nouveau livre de cuisine à la mode. Elles ont été imaginées par les chefs du centre de recherche de l'institut Lyfe (ancien institut Paul-Bocuse) de Lyon, avec une petite particularité : toutes sont spécifiquement adaptées aux personnes qui suivent un traitement anticancéreux. Chacune est proposée avec trois variantes : une enrichie en arômes et épices pour rehausser l'odeur du plat ; une autre en sel, en acidité ou en sucre pour exalter les saveurs ; une dernière en matières grasses pour améliorer la texture et l'onctuosité.
Ce guide de 35 recettes sur mesure s'inscrit dans le cadre du projet Canut (Cancer, nutrition & taste), qui vise à mieux comprendre les modifications de perception et de comportement alimentaires induits par la chimiothérapie et auquel collaborent une dizaine de partenaires (Hospices civils de Lyon, Centre Léon-Bérard, cancéropôle Clara, groupe Apicil, la Ligue contre le cancer, etc.). In fine, ce guide pourrait être diffusé dans les structures de soins anticancéreux.
Une assiette équilibrée contre la récidive
Il est souvent possible, dès l'arrêt des traitements, de reprendre une alimentation "normale" (hormis pour les cancers digestifs et ORL). Couplée à une activité physique régulière (au moins 30 minutes par jour), une assiette équilibrée suivant le Programme national nutrition santé PNNS (5 fruits et légumes par jour, limiter les produits ultratransformés, l'alcool et la viande rouge...) contribue à prévenir l'apparition d'un deuxième cancer et à limiter la prise de poids, facteur de risque d'une récidive.
Près de la moitié des patients sont dénutris
À première vue, la question alimentaire pourrait paraître secondaire au regard d'une maladie grave comme le cancer. Et pourtant, bien se nourrir fait partie intégrante du traitement. "L'obje[...]
Lire la suite sur sciencesetavenir.fr