Campings ou dortoirs: les hébergements à bas prix plébiscités pour les JO de Paris

Si les hôtels n'ont toujours pas fait le plein pour cet été, les auberges de jeunesse et les campings autour de Paris affichent déjà quasi complet grâce à des prix imbattables, à moins de 100, voire moins de 50 euros la nuit pendant les Jeux olympiques.

"JO ou pas JO, on a des tarifs bas, ce n'est pas notre vocation de jouer avec les prix. On est le refuge tarifaire des gens", estime Sébastien Restagno, directeur commercial du réseau d'auberges de jeunesse Hi France, à la tête de deux établissements de 330 et 440 lits à Paris.

Pour environ 70 euros la nuit -petit-déjeuner compris- pendant les Jeux, ses lits partent vite: "Il nous reste de la disponibilité, mais plus beaucoup", explique-t-il à l'AFP.

Et si d'habitude, ce sont les familles ou les groupes scolaires qui se partagent les dortoirs pouvant accueillir jusqu'à neuf personnes, cet été la demande est venue des entreprises: "Elles nous ont demandé des lits pour héberger leurs collaborateurs volontaires et leurs familles".

Le Comité d'organisation a réservé des auberges pour les volontaires

Les auberges retrouveront leur clientèle habituelle en fin d'été pour les Jeux paralympiques, avec d'ores et déjà beaucoup de demande de scolaires, selon le responsable.

Tout comme chez MIJE, association qui gère trois auberges de jeunesse installées dans des bâtiments historiques du quartier du Marais, et qui recevra pour les paralympiques "des collectivités accompagnant des groupes de mineurs" venant assister aux compétitions.

Pendant les JO, le Comité d'organisation (Cojo) a réservé deux des trois établissements. Le troisième n'est pas encore complet mais enregistre "beaucoup de demandes de groupes", selon le délégué général Rémy Vernay.

"On s'est dit loin de nous l'idée de monter les tarifs, d'être dans une dynamique de business folle, parce que ce n'est pas dans notre ADN", raconte-t-il à l'AFP, indiquant ne pas avoir augmenté ses prix, affichés à 55 euros la nuit en demi-pension.

Les partenaires des Jeux ont anticipé

Pour loger leurs volontaires, les entreprises ont été nombreuses à faire appel à ces hébergements au confort parfois spartiate, avec toilettes et douches partagées. Ainsi, les 59 chambres et dortoirs de l'UCPA Sport Station Hostel, dans le nord de Paris, ont été réservés par Decathlon pour les JO et les JOP.

Pour des tarifs démarrant à 30 euros la nuit, le jeune établissement, premier hôtel de ce genre géré par cette association connue pour ses séjours sportifs, propose des équipements sportifs flambant neufs: salles de squash, badminton ou padel, mur d'escalade et même boulodrome.

Dans la chaîne The People, des auberges de jeunesse haut de gamme pensées pour une clientèle d'actifs, ce sont les groupes BPCE et Toyota qui ont réservé trois des quatre établissements parisiens pendant les JO pour leurs salariés volontaires.

"On a gardé un de nos établissements pour nos clients habituels sans trop augmenter les prix car ils sont peu enclins à payer davantage", estime Frédéric Josenhans, président de Grape Hospitality, le groupe qui chapeaute cette chaîne.

Il constate également un sursaut d'activité dans l'établissement marseillais du groupe, où quelques chambres ont aussi été réservées par des entreprises.

Les visiteurs européens privilégient les campings

Si dans les auberges de jeunesse, la clientèle est majoritairement française, les visiteurs européens ont plébiscité la solution des campings.

"Les campings de Rambouillet et Versailles sont complets pendant les JO. Il y a eu des demandes dès le mois d'octobre. Le profil des vacanciers est divers, des Français bien sûr mais aussi beaucoup de Néerlandais, Allemands, Belges et Suisses", explique à l'AFP une porte-parole du groupe Huttopia.

L'hébergement locatif type bungalows est parti en premier, suivi des emplacements pour tentes ou camping-cars.

À Versailles (69 locatifs et 100 emplacements), qui accueillera les épreuves d'équitation, les emplacements sont proposés à partir de 60 euros la nuit.

Le camping de CityKamp de Paris, dans le Bois de Boulogne -qui appartient aussi à Huttopia-, "a encore quelques places, une nuit par-ci, par-là" mais il s'est aussi "très, très bien rempli", avec des demandes dès l'été dernier pour être sur une liste d'attente.

Dans l'hôtellerie, le taux d'occupation se situe à 60% pour les JO, selon le syndicat GHR, avec des prix moyens de 411 euros la nuit en région parisienne.

Article original publié sur RMC Sport