« Caligula, The Ultimate Cut » : le péplum scandaleux des années 1970 refait surface

Malcolm McDowell prête ses traits singuliers à l'empereur Caligula.  - Credit:Bac Films / Good Fellas.
Malcolm McDowell prête ses traits singuliers à l'empereur Caligula. - Credit:Bac Films / Good Fellas.

Les années 1970, vraiment une autre époque. Durant cette période bénie pour le cinéma, un âge d'or qui n'est pas près de revoir le jour, les films à scandale pullulaient sur les écrans. Les Diables (1971) de Ken Russell, Orange mécanique (1971) de Stanley Kubrick, Le Dernier Tango à Paris (1972) de Bernardo Bertolucci, La Grande Bouffe (1973) de Marco Ferreri, L'Exorciste (1973) de William Friedkin, Les Valseuses (1974) de Bertrand Blier, Massacre à la tronçonneuse (1974) de Tobe HooperPortier de nuit (1974) de Liliana Cavani, Salò ou les 120 journées de Sodome (1975) de Pier Paolo Pasolini et L'empire des sens de Nagisa Oshima (1976).

Et puis il y a Caligula (1979). Une œuvre sulfureuse qui provoque alors la controverse et défraie la chronique. Un film païen entouré d'une odeur de soufre qui persiste quarante ans après sa sortie. Trois heures de sang et de stupre, qui évoque la Rome décadente du Satyricon (1969) de Fellini. Bonne nouvelle : Caligula est enfin de retour au cinéma dans une nouvelle version inédite restaurée en 4K. Mais avant d'évoquer ce nouveau montage du film de Tinto Brass – qui a lancé à 90 ans une action en justice contre les auteurs de cette version alternative – revenons tout d'abord sur la genèse de ce projet complètement fou qui a été initié au mitan des années 1970.

Un tournage cauchemardesque

L'homme qui a donné naissance à cette fresque monumentale est le riche businessman américain Bob Guccione. Déjà coproducteur du Chinatown (1 [...] Lire la suite