En Californie, Disney devrait plus de 150 millions de dollars à ses employées

C’est un procès qui semble plutôt mal engagé pour la Walt Disney Company, rapporte le correspondant en Californie du Guardian. Vendredi 30 juin, les avocates d’un groupe de plaignantes ont soutenu devant un tribunal de Los Angeles que l’entreprise de divertissement et de médias, dont le siège est à Burbank, en Californie, aurait payé les femmes 2 % de moins que les hommes pour des emplois équivalents. Ce qui constitue une violation caractérisée de la loi sur l’égalité des salaires, en vigueur dans cet État depuis 2015.

“Nous fêtons cette année le 100e anniversaire de Disney et il est grand temps que le groupe s’attaque sérieusement à l’écart salarial qui persiste entre les hommes et les femmes”, a plaidé Lori Andrus, l’une des avocates.

Selon une analyse statistique établie par un économiste de l’université de Californie à Irvine, plus de 10 000 femmes travaillant pour les Studios Disney, les parcs d’attractions et centres de loisirs gérés par le groupe, son label de musique, Disney +, ABC, Lucasfilm, Searchlight Pictures et plusieurs autres entités auraient été systématiquement sous-payées. Déposée en 2019, la plainte fait état d’un “écart de rémunération flagrant entre les sexes qui semble ancré dans la culture de Disney”.

Une cadre supérieure employée par le label de musique aurait touché 25 000 dollars de moins que certains de ses collègues masculins assumant des fonctions identiques. D’autres femmes affirment qu’elles se sont vu refuser des promotions ou ont bénéficié d’augmentations inférieures à celles de leurs homologues effectuant des tâches similaires. Sur les neuf plaignantes, cinq sont des femmes de couleur.

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Les disparités salariales constatées seraient dues en partie à la prise en compte du salaire antérieur afin de fixer la rémunération des nouvelles recrues, et en partie à la pratique consistant à calculer les augmentations annuelles au mérite en pourcentage du salaire, une méthode qui a contribué à creuser encore davantage les écarts de salaire. Le manque à gagner pour les employées californiennes du groupe est évalué à 150 millions de dollars au minimum.

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