Ce célèbre village des Baléares limite les visites pour lutter contre le tourisme de masse

Ce célèbre village des Baléares limite les visites pour lutter contre le tourisme de masse

Les propriétaires des maisons, dont la plupart sont des résidences secondaires, ont décidé de mettre un terme à la surpopulation de ce que l'on appelle le "Mykonos minorquin".

En 2023, 800 000 touristes ont traversé les rues étroites et blanches du petit village de pêcheurs de Binibeca Vell. Une enclave privée, à peine habitée en hiver et peuplée d'environ 500 personnes en été.

Les propriétaires en ont eu assez des désagréments causés par les touristes et ont fixé une heure limite de visite : de 11 heures à 20 heures.

La plupart du tourisme est totalement civique, mais certains touristes montent même sur nos terrasses et pénètrent dans les maisons pour prendre la meilleure photo.

Le nombre de bus arrivant simultanément au village a déjà été réduit de moitié. Les commerces et les restaurants doivent faire face à la décision des voisins. Certains la comprennent, d'autres craignent qu'elle n'entraîne des pertes financières.

Parmi les visiteurs, il y a surtout de la compréhension pour la décision, mais aussi le sentiment d'avoir moins d'options pour se rendre dans l'un de ces endroits qui ont fière allure sur leurs photos Instagram.

En août 2024, les propriétaires du village décideront si la restriction d'accès a été suffisante ou s'ils interdisent définitivement toute visite du village.

Surtourisme, phénomène de plus en plus répandu

Quand on évoque le problème de surtourisme, on pense avant tout à Barcelone et à d'autres localités, surtout côtières ou insulaires, en Espagne, ou à Venise. La "Sérénissime" a récemment réduit la taille de groupes touristiques et instauré une taxe journalière pour les visiteurs, même si cette dernière mesure est loin de faire l'unanimité parmi la population locale.

Mais depuis quelque temps les mesures contre le tourisme de masse sont prises ailleurs en Italie, au Japon ou même en Norvège.