Le célèbre avocat Hervé Temime est mort à l'âge de 65 ans

Bernard Tapie, Roman Polanski, affaire Clearstream ou encore Le Roux... En 44 ans de barre, l'avocat Hervé Temime s'est illustré dans les plus grandes affaires judiciaires. La mort du célèbre avocat, âgé de 65 ans, a été annoncée ce lundi.

"La famille de Me Hervé Temime a l'immense tristesse de vous annoncer son décès ce lundi", a-t-elle indiqué dans un communiqué transmis à l'AFP.

"Le barreau est orphelin. Hervé Temime vient de nous quitter", a publié ce dernier. "Il était un immense avocat. Il a marqué toute une génération par son intelligence, son humanité et son talent. Je pense affectueusement à sa famille et à ses proches."

"Hervé Temime était un monument d’avocat. C’est trop tôt et injuste. Toutes mes condoléances à sa famille et ses associé(e)s", a tweeté l'avocat Frank Berton.

Ses derniers procès en février

L'avocat, né en 1957 à Alger (Algérie) et arrivé en France à l'âge de quatre ans, a commencé sa carrière en 1979. Hervé Temime s'est orienté dans le droit pénal général et droit pénal des affaires, faisant partie de cette génération d'avocats spécialisés dans la défense des cols blancs, avec l'essor des dossiers politico-financiers dans les années 1980-1990.

Comme beaucoup de ses confrères, sa vocation est née pour "sauver des têtes", à l'époque où on coupait encore celles des condamnés, avait-il expliqué en novembre 2020 à l'AFP, quelques jours avant le procès en première instance des écoutes téléphoniques où comparaissaient l'avocat Me Thierry Herzog, son client et ami, et l'ancien chef de l'État Nicolas Sarkozy.

Depuis plus de quarante ans, il défendait âprement le secret, "qui n'est pas un privilège pour un avocat mais une obligation". L'avocat aux épaisses lunettes avait fondé l'association des avocats pénalistes en 1991 et a siégé au conseil de l'ordre du barreau de Paris entre 1999 et 2002, selon le site internet de son cabinet situé rue de Rivoli, à deux pas du Louvre.

Mi février, l'avocat plaidait encore, côté défense, dans le procès en appel du Médiator, médicament des laboratoires Servier à l'origine de graves lésions cardiaques. Quelques semaines plutôt, il défendait également deux de ses confrères, Joseph Cohen-Sabban et Xavier Nogueras, avocats jugés en correctionnelle pour "complicité de tentative d'escroquerie au jugement" et "violation du secret professionnel".

Article original publié sur BFMTV.com