En Côte d’Ivoire, l’interminable combat des planteurs de cacao

Face à l’envolée du prix du cacao à l’international, le gouvernement ivoirien a annoncé augmenter le prix de vente de ses précieuses fèves. Un soulagement pour les planteurs, qui continuent toutefois de se sentir lésés. Plusieurs de leurs revendications restent sur la table.

Le geste est sûr, précis. Il a été fait des milliers de fois. Florent, planteur ivoirien basé à la frontière avec le Liberia, coupe d’un coup de machette les cabosses de cacao prêtes à être récoltées dans son champ. Il y en a trop peu cette année, les fortes pluies ayant empêché la floraison. Les fèves que Florent tient dans sa main sont devenues un produit rare, dont la valeur atteint des sommets. Fin mars, le cours mondial du cacao affichait 10 000 dollars la tonne (environ 9 410 euros), du jamais-vu.

Un niveau de prix historique

Premiers maillons de la chaîne de production, les planteurs comme Florent restent pourtant les derniers à profiter de cette hausse de prix. En Côte d’Ivoire, le système de vente anticipée et de stabilisation de la valeur du cacao fonctionne avec un prix minimum fixé par le gouvernement. Il y a quelques semaines, compte tenu des envolées spectaculaires sur le marché international, des syndicats de producteurs se sont mobilisés pour réclamer une augmentation.

Avec, pour première revendication, de passer le prix du cacao au kilo de 1 500 à 2 500 francs CFA (de 2,29 à 3,81 euros). Une utopie ?


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