Bruxelles se plie en quatre pour accueillir les expatriés

S’expatrier est toujours un défi, même dans un pays proche. Il est donc appréciable qu’un gouvernement mette tout en œuvre pour faciliter l’installation des nouveaux venus. Dans une note adressée aux administrations, Bruxelles rappelle que “les institutions attendent de leurs employés de pouvoir s’établir aisément dans les villes et pays d’accueil. Cela inclut un traitement rapide des formalités administratives et un accès sans obstacle aux services publics”, explique Le Soir.

Une directive qui prend la forme d’un bureau, l’Expat Welcome Desk, qui a ses quartiers à Bruxelles et traite chaque année 2 500 dossiers d’expatriés, dont un grand nombre portent sur le logement. “Nous relisons par exemple des baux avant qu’ils ne soient signés”, détaille Alain Hutchinson, commissaire du gouvernement bruxellois auprès des institutions européennes et internationales.

L’Expat Welcome Desk répond également aux nombreuses questions sur l’immigration : modalités pour obtenir un permis de séjour, un regroupement familial, un permis de travail, ou bien s’inscrire à la Sécurité sociale.

Assemblées pour les non-Belges

La fiscalité occupe également une place importante. “Même si les 40 000 fonctionnaires européens basés à Bruxelles sont soumis à l’impôt communautaire, ils reçoivent malgré tout une déclaration d’impôts du SPF Finances et sont par ailleurs soumis, s’ils sont propriétaires, au précompte immobilier. Sans oublier l’immatriculation des véhicules”, précise le quotidien.

Concrètement, les formalités doivent être effectuées au service en charge de la gestion des démarches administratives de la commune de résidence. “La législation prévoit qu’on ne parle que français et néerlandais ; en pratique, l’anglais dépanne souvent, à l’oral au moins.”

Dans un pays où l’immigration intra-européenne est importante (22 % de la population de Bruxelles), l’intégration des expatriés est un enjeu vital. Dans la capitale, un guichet attitré leur a été assigné à la maison communale.

Certaines administrations mettent également en place des assemblées pour que les résidents non belges puissent poser des questions sur la vie de tous les jours. C’est notamment le cas dans la commune d’Etterbeek, située dans la région de Bruxelles-Capitale, qui a lancé l’initiative in’Etterbeek, permettant à 48 ressortissants étrangers de siéger, depuis mai 2021, dans cette assemblée. “L’objectif, c’est que les Européens s’insèrent dans la commune, participent à la vie communale”, précise en souriant Vincent De Wolf, le bourgmestre (l’équivalent français du maire) de la ville.

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