Brice Oligui Nguema, nommé au Gabon président de la Transition : qui est le nouvel homme fort du pays ?

Des militaires putschistes ont pris le pouvoir après un coup d’État, renversant le président Ali Bongo.

INTERNATIONAL - Il est le nouvel homme fort du Gabon. Brice Oligui Nguema a été nommé ce mercredi 30 août président de la Transition et la Restauration des Institutions après le putsch de militaires opposés à Ali Bongo, au pouvoir depuis 2009 et tout juste réélu président avec plus de 60 % des voix. Mais qui est-il ?

Le général Brice Oligui Nguema était jusqu’à présent le chef de la garde républicaine (GR). Le média spécialisé Mondafrique explique qu’il est le fils d’un officier et a lui-même une formation militaire. Il devient rapidement aide de camp d’Omar Bongo, le père d’Ali et également président depuis 1967, jusqu’à sa mort en 2009.

Quand Ali Bongo arrive au pouvoir à son tour, Brice Oligui Nguema se tourne vers la diplomatie pendant une dizaine d’années, ce qu’il vit comme un exil, d’après Mondafrique. Il revient au Gabon en 2019, après l’AVC du chef de l’État et est nommé à la tête du service de renseignement de la Garde Républicaine. Six mois plus tard, il devient le chef de la garde républicaine. Sa mission : le maintien du régime.

Un général riche et puissant

« Brice Oligui Nguema était la personne qui devait compter. Il avait déjà médiatisé sa fonction et s’était véritablement sorti de la réserve dans laquelle s’étaient mis ses prédécesseurs », a souligné sur BFMTV Jocksy Ondo-Louemba, journaliste et écrivain gabonais.

Brice Oligui Nguema est également très riche et propriétaire de plusieurs biens aux États-Unis. D’après une enquête de l’Organized Crime and Corruption Reporting Project, il aurait acheté trois propriétés dans le Maryland entre 2015 et 2018. Le tout, pour plus d’un million payé en cash. Selon la même source, Brice Oligui Nguema est d’ailleurs le cousin d’Ali Bongo.

Interrogé par Le Monde peu après le coup d’État, le nouvel homme fort du Gabon a justifié l’action des militaires : « (Ali Bongo) n’avait pas le droit de faire un troisième mandat, la Constitution a été bafouée, le mode d’élection lui-même n’était pas bon. Donc l’armée a décidé de tourner la page, de prendre ses responsabilités. »

Le président est désormais en résidence surveillée au palais présidentiel, sans sa femme ni son fils accusé notamment de « haute trahison ».

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