Brexit : Londres se prépare au pire

Au Royaume-Uni, la menace d'un Brexit sans accord avec l'Union européenne se précise chaque jour un peu plus. D'autant que le parlement semble toujours décidé à voter contre l'accord de sortie négocié par Theresa May avec Bruxelles. Mardi le gouvernement britannique a rappelé qu'il se préparait au pire des scénarios... avec le soutien de l'armée si nécessaire, comme l'a expliqué le secrétaire d'état à la défense. Gavin Williamson , Secrétaire d’État à la défense : "Nous n'avons pas encore reçu de demande officielle d'un ministère en particulier mais nous sommes en train de mettre en place des plans d'urgence, et nous allons maintenir 3 500 militaires prêts à intervenir - y compris des réservistes - afin d'appuyer tout ministère qui en aurait besoin en cas d'urgence". De leur côté les Européens se préparent aussi à un départ brutal du Royaume-Uni. La commission européenne s'apprête à publier une série de mesures pour parer un éventuel chaos dans des secteurs vitaux tels que les transports ou les services financiers. Mardi le ministre allemande de l'économie a rappelé qu'un Brexit sans accord serait préjudiciables aux Britanniques mais aussi aux Européens. Peter Altmaier , ministre allemand de l'économie : "Je crois que personne en Europe ne peut se permettre un Brexit dur. Cela nuirait aux intérêts économiques de tous, en particulier au Royaume-Uni. J'ai l'impression que le parlement britannique et ses représentants se débattent très sérieusement. Ils se demandent ce qu'il faut faire, comment le faire et quand le faire. C'est quelque chose que nous devrions respecter en tant qu'amis et partenaires." Plusieurs pays de l'Union européenne ont également adopté des mesures spécifiques. Lundi dernier en France, un texte de loi a été adopté en procédure accélérée face notamment au risque de paralysie dans le secteur des transports après le 29 mars. Avec Agences