Brexit: Juncker recevra May mercredi à Bruxelles

La Première ministre britannique Theresa May se rendra mercredi à Bruxelles pour "faire le point" sur le dossier du Brexit avec le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, a annoncé mardi la Commission. La rencontre est programmée à 18h30 CET (17h30 GMT). /Photo prise le 5 février 2019/REUTERS/Clodagh Kilcoyne

BRUXELLES (Reuters) - La Première ministre britannique Theresa May se rendra mercredi à Bruxelles pour "faire le point" sur le dossier du Brexit avec le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, a annoncé mardi la Commission. La rencontre est programmée à 18h30 (17h30 GMT).

"L'UE à 27 ne rouvrira pas l'accord de retrait. Nous n'accepterons aucune limite de temps sur le 'backstop' ou la clause unilatérale de sortie", a déclaré le porte-parole de l'exécutif européen Margaritis Schinas.

A Londres, le porte-parole de Theresa May a pourtant réaffirmé que le Royaume-Uni cherchait toujours à rouvrir l'accord de retrait. Dans cette optique, a-t-il poursuivi, la rencontre de mercredi avec Juncker sera "significative".

Le président de la Commission a répété mardi, lors d'une visite à Stuttgart, qu'aucun Etat-membre ne s'opposerait à un report de la rupture, toujours programmée le 29 mars. Si ce report va au-delà des élections européennes programmées fin mai, a-t-il ajouté, les électeurs britanniques devront y participer.

Son porte-parole, qui s'exprimait à l'issue d'une réunion du cabinet consacré au dossier, a ajouté que May avait réaffirmé sa volonté d'obtenir des modifications juridiquement contraignantes au "backstop", dispositif censé garantir en dernier recours qu'il n'y aura pas de rétablissement d'une frontière physique entre la République d'Irlande et la province britannique d'Irlande du Nord.

Cette clause cristallise les critiques des Brexiters et bloque de fait la ratification de l'accord de retrait par la Chambre des communes (le texte négocié avec Bruxelles et entériné fin novembre par les dirigeants des Vingt-Sept a été rejeté par 432 voix contre 202 le 15 janvier dernier).

Le ministre britannique du Brexit, Stephen Barclay, doit également se rendre à Bruxelles en milieu de semaine pour de nouvelles discussions avec le négociateur en chef de l'UE Michel Barnier.

Selon Kate McCann, journaliste de Sky News, il présentera de nouvelles propositions élaborées par le procureur général britannique Geoffrey Cox qui devraient convaincre son interlocuteur.

Pour le ministre britannique des Entreprises, Greg Clark, qui s'exprimait quelques heures après l'officialisation de la fermeture de l'usine Honda de Swindon - l'unique site de production du constructeur japonais au Royaume-Uni -, il faut rapidement mettre fin à l'incertitude qui entoure les conditions de la sortie de l'Union européenne pour apporter enfin de la clarté aux acteurs économiques.

Quant à quitter l'UE sans accord, a-t-il dit, ce serait "une catastrophe".

LE POINT sur les négociations du Brexit

(Jan Strupczewski et Gabriela Baczynska avec Elizabeth Piper à Londres; Jean-Stéphane Brosse, Henri-Pierre André et Jean-Philippe Lefief pour le service français)