En Bretagne, le RAID se trompe de maison et plaque un couple de retraités au mur

Deux retraités habitant la commune paisible de Guignen, en Ille-et-Vilaine, ont été réveillés en  ce mardi 11 avril par une vingtaine de policiers dont certains du Raid, pour une erreur de numéro de maison. ( Image d’illustration : Des policiers du RAID au Plessis-Robinson, 2012.)
Deux retraités habitant la commune paisible de Guignen, en Ille-et-Vilaine, ont été réveillés en ce mardi 11 avril par une vingtaine de policiers dont certains du Raid, pour une erreur de numéro de maison. ( Image d’illustration : Des policiers du RAID au Plessis-Robinson, 2012.)

INSOLITE - Ils ont été « tétanisés », mais en rigolent désormais. Monique et Pierre Guignen, deux retraités habitant la commune paisible de Guignen, en Ille-et-Vilaine, ont été réveillés en sursaut à 6h ce mardi 11 avril par une vingtaine de policiers dont certains du Raid, rapporte Ouest France. Sauf que les policiers, qui intervenait dans le cadre d’une enquête pour trafic de stupéfiants menée par l’Office anti-stupéfiants (OFAST), n’ont pas fait exploser la bonne porte.

« On a été réveillé par un énorme boum, ils ont fait sauter la porte avec des explosifs », racontent les sexagénaires, qui se sont retrouvés en une fraction de seconde, « mains sur la tête contre un mur devant les policiers encagoulés et armés, c’était super impressionnant ».

« Je ne suis pas du tout Pablo Escobar »

Encore en pyjama, le couple a d’abord cru à un cambriolage, avant de voir les dizaines de policiers fouiller leur maison : « On nous dit taisez-vous, les policiers sont brusques, en quelques secondes seulement ils investissent l’ensemble de la maison, ouvrent les placards, et nous, on ne comprend pas ce qu’il se passe », détaille Pierre Fresneau.

Mais très vite, les policiers se rendent compte qu’ils ont fait fausse route. En demandant au couple leur adresse exacte, ils s’aperçoivent qu’ils se sont trompés de numéro de maison. « Alors là, l’ambiance change directement. Ils étaient tous désolés. Certains sont restés avec nous, pour voir comment on allait », poursuit-il. Les policiers sont « nous ont proposé une prise en charge, de voir un médecin », ainsi qu’une aide psychologique.

Pour l’heure, les sexagénaires ont décliné toute prise en charge médicale, préférant rire de la situation. « Nos amis, nos proches nous appellent pour comprendre ce qu’il s’est passé. On plaisante en me disant que je suis un baron de la drogue, que Guignen est une plaque tournante, mais je ne suis pas du tout Pablo Escobar », relate en souriant le retraité breton auprès de nos confrères de France Bleu. Le couple ne se prive pas non plus de se moquer gentiment des policiers : « aujourd’hui, avec Google Maps, on trouve tout. Mais eux débarquent dans la mauvaise maison ! »

À voir également sur Le HuffPost :

À Rouen, un lycée menacé d’attentat ferme temporairement ses portes

Aux Pays-Bas, cet opposant à Emmanuel Macron violemment plaqué au sol