Brésil, Burkina Faso, Birmingham, Roumanie : les informations de la nuit

Au Brésil, des pluies cycloniques font 22 morts. Ce nouvel évènement climatique extrême qui touche l’État du Rio Grande do Sul a provoqué de terribles inondations et des glissements de terrain ces dernières 24 heures dévastant des habitations. La petite ville de Muçum a été la plus durement touchée par les pluies : la crue de la rivière Taquari a recouvert plus de 85 % du territoire de cette municipalité où 15 corps ont été retrouvés mardi et où certains habitants ont dû être secourus sur le toit de leurs maisons, rapporte le quotidien brésilien Correio Braziliense. Le cyclone, qui a commencé à toucher lundi cette région du sud du pays frontalière avec l’Uruguay et l’Argentine, a causé “le pire bilan pour un événement climatique dans le Rio Grande do Sul”, a précisé le gouverneur de l’État, Eduardo Leite, en conférence de presse. En juin, un autre cyclone avait fait 16 morts dans ce même État. Le Brésil a été frappé au cours des dernières années par des intempéries meurtrières, dont les liens avec le changement climatique ne sont pas écartés par les experts.

Burkina Faso : 53 morts dans une nouvelle attaque contre l’armée et ses supplétifs. “La série noire continue au Burkina Faso”, note le quotidien burkinabé Le Pays. 17 militaires et 36 supplétifs de l’armée ont été tués par des jihadistes présumés à Koumbri, dans la région du Nord, a annoncé mardi l’état-major de l’armée qui voulait y réinstaller des civils chassés par la violence. Les attaques attribuées par l’armée à des “groupes armés terroristes” se sont multipliées au cours des derniers mois au Burkina Faso. Au pouvoir depuis près d’un an après un coup d’État en septembre 2022, le capitaine Ibrahim Traoré avait notamment justifié son coup de force par l’augmentation de ces violences. “N’est-il pas temps que le capitaine président Ibrahim Traoré lance la ’vraie guerre’ qu’il avait annoncée au cours de son dernier entretien télévisé ? ” s’interroge Le Pays.

Au Royaume-Uni, la faillite de Birmingham, deuxième ville du pays, fait craindre un effet domino. Le conseil municipal travailliste s’est déclaré mardi incapable de faire face à ses obligations financières, blâmant un sous-financement de l’État et la situation économique. À un an des législatives, cette annonce est venue alimenter les accusations de négligence des services publics visant les exécutifs “Tories” qui se succèdent depuis 13 ans. Le budget des municipalités au Royaume-Uni dépend en effet à la fois des recettes des impôts locaux appliqués aux administrés et aux entreprises mais aussi d’une contribution de l’État. “Il y a eu de fortes réductions des financements provenant de Westminster”, - “plus de 50 % en termes réels” dans tout le pays au cours de la dernière décennie, “depuis la campagne d’austérité lancée par George Osborne en 2010”, remarque le Guardian. Le maire de Birmingham John Cotton a cité mardi une analyse de la fédération des collectivités locales Sigoma estimant que 26 d’entre elles pourraient se mettre en faillite dans les deux ans à venir. “Il revient clairement aux conseils élus localement de gérer leur budget”, a réagi de son côté un porte-parole du Premier ministre Rishi Sunak, affirmant que Birmingham avait bénéficié d’une hausse de 9 % de ses financements cette année.

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