Boxe: Kenshiro Teraji garde son titre unifié au bout d’une "guerre" sublime
Nous ne sommes que fin janvier. Mais on tient déjà un candidat au titre de combat de l’année. Au bout d’une bataille superbe et ultra accrochée, où chacun des deux guerriers a été envoyé une fois au tapis, Kenshiro Teraji a conservé ses titres WBC-WBA-The Ring des mi-mouches (moins de 48,988 kg) avec une victoire par décision majoritaire – 113-113 et deux fois 114-112 – sur le Vénézuélien Carlos Canizales. Pour son quinzième championnat du monde de rang, la pépite nippone a dû aller puiser dans ses ressources pour s’imposer face à un adversaire dur au mal et qui l’a inquiété jusqu’au bout de douze rounds d’un combat de très haut niveau technique où la bagarre a également été au rendez-vous.
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Si une revanche serait tout sauf illégitime vu le scénario du combat, le Japonais (23-1, 14 KO; 32 ans) toujours champion unifié devrait désormais plutôt se tourner vers ses deux objectifs annoncés: devenir le premier champion incontesté de l’histoire des mi-mouches, dans l’ère à quatre ceintures comme avant, où monter en mouches pour tenter d’aller chercher une couronne planétaire dans une deuxième catégorie. Pour la première idée, il faudra aller chercher le champion WBO Jonathan Gonzalez, qui s’était retiré d’un combat prévu entre les deux l’an dernier en raison d’une maladie, ou le champion IBF Adrian Curiel, qui défendra son titre en février face à l’homme à qui il l’a pris en novembre, Sivenathi Nontshinga.
La seconde option pourrait le mettre sur la route de la star en devenir Jesse "Bam" Rodriguez, champion IBF-WBO des mouches, un choc évoqué avec envie par Teraji l’été dernier. Mais l’Américain a déjà laissé entendre qu’il comptait remonter chez les super-mouches, où il a déjà été champion, et il faudra voir si l’idée d’affronter Teraji pour ce qui pourrait être un énorme combat aux Etats-Unis ou au Japon suffit à le faire rester chez les mouches. Il y aussi le champion WBC de cette catégorie, Julio Cesar Martinez, mais ce dernier n’a pas montré ces derniers temps une volonté d’aller chercher les gros combats.
La solution la plus logique et rapide pour "The Amazing Boy" (son surnom) dans la quête d’un titre chez les mouches serait sans doute d’aller chercher le champion WBA, son compatriote Seigo Yuri Akui, sacré ce mardi sur la même carte en infligeant à l’Ukrainien Artem Dalakian sa première défaite sur une décision unanime qui fait déjà controverse chez certains spécialistes. Entre deux Japonais, ce choc pour une ceinture mondiale ferait forcément un carton au pays, qui compte désormais sept champions du monde dans les petites catégories en attendant Junto Nakatani et Kosei Tanaka qui peuvent (re)rejoindre ce groupe le mois prochain. Le Japon est bien la place forte des petites divisions du noble art. Avec une garantie de combats spectaculaires et de boxe qu’on aime. Teraji, un de ses plus brillants représentants, en a encore apporté la preuve.