Boxe: "On dépend de ce qu'il veut faire", Mbilli frustré de dépendre des envies de Canelo

Quand aura-t-il une chance mondiale ? Numéro 1 des classements WBC et WBA, encore implacable mi-janvier face à l'Australien Rohan Murdock, Christian Mbilli continue de clamer son envie de défier la légende Canelo Alvarez dans sa quête du Graal chez les super-moyens. Du haut de ses 28 ans, le Français installé au Canada totalise 26 victoires en 26 combats (dont 22 par KO) depuis ses débuts professionnels en 2017.

Toujours pas suffisant, pour l’instant, pour avoir l’opportunité d’affronter Canelo, sans doute la plus grande star actuelle du noble art et qui peut choisir ses combats selon ses envies avec moins de chance de destitution de ceinture que pour d’autres. Invité exceptionnel du Super Moscato Show mercredi sur RMC, Mbilli a répété ses ambitions de devenir champion du monde, sans cacher sa frustration devant la situation actuelle.

Mbilli se sent capable de "tabasser" la légende

"On aimerait tous que cela arrive, mon équipe et moi. On met toutes les pressions possibles auprès des fédérations, des médias, des promoteurs… Mais j’ai un peu un boulet dans le pied. C’est Canelo Alvarez. Il est un peu le moteur de la boxe actuellement. C’est le boxeur le mieux payé, celui qui gère le monde de la boxe, il fait un peu ce qu’il veut. Il peut monter, descendre, combattre des boxeurs au-dessus ou en dessous de sa catégorie", a-t-il expliqué. Seul boxeur français classé dans les quatre fédérations majeures, Mbilli sait qu’il doit prendre son mal en patience.

"Il y a des facteurs qu’on ne contrôle pas, on dépend de ce que Canelo veut faire en fonction de ses envies. Je ne dirais pas qu’il me craint, je dirais plutôt qu’il va chercher des combats qui sont mieux pour son portefeuille et qui peuvent lui permettre d’avoir un certain rang au niveau de la boxe. Il va chercher des champions du monde au-dessus ou en dessous de sa catégorie. Il veut abattre le maximum de champions du monde avant de prendre sa retraite et en même temps engendrer un maximum de revenus. Les fédérations sont en train de mettre la pression sur Canelo", a-t-il insisté.

"Ce que je me dis si me retrouve face à lui ? Que je vais le tabasser, comme tout le monde, a-t-il répondu, sûr de lui. C'est un adversaire, je viens pour lui arracher la tête. On est dans un sport où on ne peut pas avoir de doutes. Si tu fais un bon camp d’entraînement, si tu es confiant… Je sacrifie ma vie pour ce sport depuis des années. Je déteste regarder la boxe, mais c’est l’un des rares boxeurs dont je regarde les combats."

Article original publié sur RMC Sport