Une boutique Jacquie & Michel à Paris visée par une manif anti-pornographie

La marque de pornographie est visée par une enquête pour viols et proxénétisme. Les militantes de l'Amazone dénoncent la violence subie par les femmes dans ce milieu.

PORNOGRAPHIE - “Jacquie et Michel, proxénète et criminel!” C’est l’un des slogans scandés par une dizaine de militantes féministes du collectif l’Amazone, lors d’un happening devant la boutique parisienne de la marque de pornographie, dans le 14e arrondissement, samedi 19 février.

Sur les images tournées par le Parisien, un mannequin en plastique encagoulé est démembré et couvert de faux sang, des sextoys sont piétinés. Après une altercation avec une personne du magasin, le rideau de fer a été baissé. Les militantes ont continué à brandir leurs pancartes où il était écrit “mec chauve se fait limer la bite” et à hurler des slogans tels que “consommateur, ta bite dans un mixeur” ou”boit mes règles”. Elles ont aussi collé une affiche “criminels” sur la devanture du magasin.

Cette action intervient alors que l’enseigne est visée par une enquête depuis juillet 2020 pour “viols” et “proxénétisme”. A cela s’ajoute 12 personnes poursuivies dans le cadre de l’enquête sur French Bukkake, un site de porno qui proposait des vidéos extrêmement violentes mettant en scène des jeunes femmes faisant souvent leurs débuts dans l’industrie. Parmi eux, le producteur et propriétaire du site Pascal “OP”. Une cinquantaine de victimes auraient été identifiées.

Quatre militantes en garde à vue

Sur sa page Facebook, le collectif réclame “la fin immédiate de l’impunité de TOUS les criminels de l’industrie pornographique: producteurs, acteurs hommes amateurs et professionnels, rabatteurs, techniciens sur les tournages, ainsi que tous les consommateurs qui recherchent avidement ces contenus”.

“Les révélations et les enquêteurs ont montré qu’ils (Jacquie et Michel) sont directement impliqués dans les tournages réalisés par Pascal OP pour French Bukkake, qu’ils ont acheté ces trucs-là, qu’ils ont les mêmes rabatteurs, les mêmes acteurs, les mêmes violeurs... Ils sont dans le même délire, ils sont dedans”, dénonce Anissia, membre du collectif qui a participé au happening.

“On a essayé de faire passer le message de manière pacifique”, justifie aussi Esther. “Si vous trouvez notre action violente, rappelez-vous que dans la réalité, cela se passe sur un être humain. Si vous la trouvez violente, posez-vous des questions sur ce que vous regardez”, pointe-t-elle au micro du Parisien.

Toujours selon le quotidien, quatre femmes auraient été placées en garde à vue à la suite de cette manifestation.

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Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

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