Boris Johnson manque-t-il déjà aux conservateurs britanniques ?

“Que va faire la presse londonienne sans Boris Johnson ?”, interroge le New York Magazine trois semaines après la démission du Premier ministre britannique (qui continuera de gérer les affaires courantes jusqu’à la désignation de son successeur). Avec la chute du dirigeant conservateur, la presse britannique perd “l’un des siens”, observe la revue américaine, qui rappelle la carrière de journaliste et chroniqueur de “BoJo”.

Une certaine morosité se serait ainsi emparée des rédactions londoniennes. Selon l’auteur, “cela rappelle l’ambiance qui régnait dans la salle de presse de la Maison-Blanche après le départ de Donald Trump.”

“Les deux Tories en lice pour succéder à Johnson semblent terriblement ennuyeux, poursuit le New York Magazine. Cette semaine, lors d’un débat entre les deux candidats, la modératrice s’est littéralement évanouie. D’un côté, Liz Truss, une Maggie [Thatcher] manquée qui était anti-Brexit mais ne l’est plus. De l’autre, Rishi Sunak, un technocrate en Prada marié à une milliardaire.”

Mais la carrière politique de Boris Johnson est-elle réellement finie ? “Alors que les Tories s’apprêtent à choisir un nouveau leader [qui deviendra Premier ministre], les grandes fortunes et les médias britanniques ont commencé à se mobiliser pour sauver le Premier ministre tombé en disgrâce”, écrit le journaliste Peter Oborne dans Middle East Eye.

L’article, intitulé “Boris Johnson prépare-t-il son retour ?”, raconte les “réunions privées chaleureuses” de l’ex-Premier ministre avec le magnat des médias Rupert Murdoch ou le milliardaire Peter Cruddas.

“Il existe de sérieux indices montrant que Johnson réfléchit à un retour - et quelques raisons de croire qu’il pourrait réussir”, notamment la “mobilisation” d’une partie de la presse, ou la campagne “Bring Back Boris” (“Faire revenir Boris”) initiée par des élus conservateurs qui se souviennent des succès électoraux engrangés avec Johnson à leur tête. Une pétition a déjà enregistré des milliers de signatures.

“Johnson lui-même joue avec l’idée d’une résurrection à la Lazare”, poursuit Peter Oborne.

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