Bonne et mauvaise conscience

Le président de l'Azerbaïdjan, Ilham Aliev, en octobre 2023.  - Credit:Tass / Tass/ABACA
Le président de l'Azerbaïdjan, Ilham Aliev, en octobre 2023. - Credit:Tass / Tass/ABACA

L'intelligence artificielle connaît-elle une limite ? La réponse est non si l'on en croit James Manyika, le maître de la discipline chez Google. L'homme né au Zimbabwe il y a cinquante-huit ans s'est confessé à notre journaliste expert des hautes technologies Guillaume Grallet. Il prédit une révolution « plus vaste et plus profonde que celle de l'électricité et de la machine à vapeur ». Car nul n'imaginait que l'IA puisse s'approprier le champ de l'intuition et de la créativité. Bientôt l'IA raisonnera, définira des objectifs, prendra des décisions indépendantes. Bref, elle disposera d'une « conscience ». Il faut quelques « percées scientifiques supplémentaires », nuance cependant James Manyika. Attendons donc avant de se faire peur…

► INGÉRENCE. On avait une idée de l'efficacité du lobbying de l'Azerbaïdjan. On savait la dictature pétrolière capable d'acheter des votes au Conseil de l'Europe ou d'offrir des voyages tous frais payés à des députés. On ignorait l'ampleur de ses intrigues en Nouvelle-Calédonie. Notre reporter Guillaume Perrier nous raconte la façon dont Bakou attise les braises dans cet archipel français en proie aux émeutes. Campagne de désinformation, raids numériques, groupes d'initiative auprès d'élus locaux… En janvier, l'Assemblée nationale azerbaïdjanaise a même réclamé « l'indépendance de la Kanaky ». À l'origine de ce travail de sape, une vengeance du despote azerbaïdjanais Ilham Aliev, qui entend faire payer à la France son soutien m [...] Lire la suite