Blanquer estime qu'on "commence" à voir les effets de sa politique à l'Éducation nationale

"Des graines qui commencent à donner leurs premiers bourgeons". Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Éducation nationale lors du premier mandat d'Emmanuel Macron à l'Élysée entre 2017 et 2022, a défendu son bilan - critiqué par les syndicats - dans une interview accordée à nos confrères de Ouest-France.

"Je garde une sensation plutôt... positive de ce que nous avons réalisé", explique celui qui pilote pour Véolia la création d'une "École de la transformation écologique".

"Le plus important était de consolider les fondamentaux à l'école primaire, avec les évaluations de début d’année, la formation en français et en maths de nos enseignants, le dédoublement des classes", assure l'ancien ministre.

"On commence à voir les effets", plaide Jean-Michel Blanquer, qui affirme que les "questions d'éducatives s'inscrivent dans la durée, et ne permettent pas de faire des annonces sans lendemain".

"Elles supposent de planter des graines qui germeront sur dix, quinze ou vingt ans. Je pense qu'à l'école ou au lycée, ces graines commencent à donner leurs premiers bourgeons", résume l'ex-ministre, qui annonce la publication d'un livre dans les prochains mois sur son passage rue de Grenelle.

"Les critiques sont inévitables"

L'une de ses principales réformes de Jean-Michel Blanquer a été la refonte de la formation des enseignants avec la mise en place du concours des professeurs au niveau master, à bac+5. Mais début avril, Emmanuel Macron a annoncé l'abandon de cette mesure: le concours pourra désormais être passé à la fin de la Licence, soit à bac+3.

"La date du concours n'est pas le sujet le plus important", balaye Jean-Michel Blanquer. "Ce qui compte, c'est que les futurs professeurs soient préparés le plus en amont possible", assure-t-il.

Même état d'esprit pour Parcoursup: en arrivant au gouvernement, Jean-Michel Blanquer avait intégré les notes des épreuves de spécialité en mars dans la plateforme d'orientation. En août 2023, Gabriel Attal les a décalés en juin, abandonnant ainsi une partie de la réforme de l'ancien ministre.

"Les critiques sont inévitables. Les épreuves en mai ou en mars étaient un des aspects de la réforme, mais pas le principal", plaide Jean-Michel Blanquer, qui se dit "très fier" de sa réforme du baccalauréat et du lycée.

Article original publié sur BFMTV.com