"C'est une bonne nouvelle" : les syndicats saluent le changement de calendrier des épreuves de spécialité du bac

Le gouvernement a décidé de renvoyer les épreuves de spécialité du bac de mars à juin. "Une étape déterminante pour remettre enfin à plat le lycée Blanquer", écrit le Snes-FSU dans un communiqué.

L'exécutif a donc tranché: les épreuves de spécialités du baccalauréat se tiendront en juin dès l'année scolaire 2023-2024, et non plus en mars. "Nous avons décidé avec le président de la République et la Première ministre que les épreuves de spécialité seraient décalées à compter de cette année, de mars à juin", a annoncé le nouveau ministre de l'Éducation nationale Gabriel Attal sur TF1 ce dimanche.

"Il y a eu des avancées avec la réforme du bac, mais il faut être pragmatique et regarder ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas", a résumé le ministre.

"C'est le résultat d'une longue et dure mobilisation"

"Le report à juin des épreuves est une étape déterminante pour remettre enfin à plat le lycée Blanquer", écrit dans un communiqué le Snes-FSU.

Le syndicat demande en outre "des mesures transitoires comme le maintien des trois enseignements de spécialité en Terminale, la réorganisation complète du Grand oral et de l’EAF, l’allègement des programmes".

"C'est le résultat d'une longue et dure mobilisation, pour laquelle Monsieur Macron nous avait traités de 'preneurs d'otages'. Je crois qu'il a été acculé par la réalité, car ce troisième trimestre c'est le trimestre du grand vide", cingle Sophie Vénétitay, secrétaire général du Snes-FSU.

"Une solution à un problème majeur"

"Il fallait apporter une solution à un problème majeur. C'est une bonne nouvelle, qui correspond à notre demande", a réagi dimanche Bruno Bobkiewicz, secrétaire général du Syndicat national des personnels de direction de l'Éducation Nationale.

"C'est la preuve que sur certains points il peut y avoir une écoute des différents personnels, quand on présente des éléments objectifs au gouvernement, comme les chiffres de l'absentéisme au troisième trimestre, qui étaient absolument catastrophiques", observe de son côté Jean-Rémi Girard, secrétaire général du Syndicat national des lycées et collèges.

"D'un point de vue pédagogique aussi, les élèves avaient moins de temps pour s'entraîner, notamment pour la méthode, alors qu'il est nécessaire d'avoir 100% de cette année de terminale pour se préparer aux épreuves ", poursuit le syndicaliste.

Le "nouveau baccalauréat" tel qu'imaginé par le ministre Jean-Michel Blanquer n'a été complètement mis en oeuvre que dans cette édition 2023, pour la première fois depuis la réforme de 2019. Les élèves de terminale ont passé en mars deux épreuves de spécialité, les deux matières majeures choisies par chaque lycéen en terminale et qui comptent à elles seules pour un tiers des résultats du bac.

La note du bac repose à 40% sur du contrôle continu et à 60% sur des épreuves dites terminales, dont les épreuves de spécialité, la philosophie et le grand oral passés en classe de terminale.

"J'ai entré les notes que j'ai déjà eues et même si j'ai 0 au grand oral et en philosophie, je garde 13,6 de moyenne au bac, avec mention assez bien", se réjouissait ainsi en juin un lycéen parisien auprès de BFMTV.com

Article original publié sur BFMTV.com

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