Black Friday : une campagne de promotion de la sobriété divise au sein même du gouvernement

Ce vendredi 24 novembre n’est pas un vendredi comme les autres. C’est le Black Friday. Chaque année, un mois avant Noël, les marques et les commerces rivalisent de bons plans et de remises en espérant attirer un maximum de clients. Mais il semblerait que cette invitation à la surconsommation ne soit plus au goût des autorités françaises.

Une campagne lancée par l’Ademe, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, présente plusieurs vidéos dans lesquelles des vendeurs, ou plutôt des “dévendeurs”, recommandent aux clients de ne pas acheter un objet dont ils n’ont pas besoin, ou de favoriser la réparation ou un produit reconditionné.

Cette opération de communication, défendue par le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, ministre de tutelle de l’Ademe, “suscite la colère des commerçants et divise le gouvernement”, explique The Times.

Au sein même du gouvernement, l’initiative qui prône la sobriété ne fait pas l’unanimité. Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, qui, pour sa part, “a du mal à empêcher la montée du chômage et doit par ailleurs lutter contre la hausse du coût de la vie”, a jugé la campagne “maladroite”. Pour le journal anglais, cet échange à distance entre les deux ministres “témoigne des difficultés de Macron à tenir ses engagements” pour l’environnement “tout en assurant le plein-emploi d’ici à 2027”.

Plusieurs syndicats de commerçants ont demandé que les publicités soient retirées. Michel-Édouard Leclerc, président du groupe de supermarchés du même nom, s’est dit “irrité” par la campagne. Le président de l’Union des industries textiles, Olivier Ducatillon, a quant à lui, reproché au ministre de la Transition écologique de “stigmatiser les magasins”. “La colère est d’autant plus vive que le secteur français du prêt-à-porter est en crise”, indique encore le Times.

Depuis le 7 novembre, il est possible d’obtenir une aide financière de l’État pour faire réparer des vêtements ou des chaussures. Il s’agit du “bonus réparation” prévu dans la loi antigaspillage en vigueur depuis le 1er janvier 2022.

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