Billie Eilish dénonce en concert la loi anti-avortement du Texas

Billie Eilish, ici sur la scène du Global Citizen Live, au mois de septembre. (Photo: Caitlin Ochs via Reuters)
Billie Eilish, ici sur la scène du Global Citizen Live, au mois de septembre. (Photo: Caitlin Ochs via Reuters)

IVG - Depuis l’entrée en vigueur, début septembre, d’une loi ultra-restrictive en matière d’avortement au Texas, nombreuses sont les personnalités publiques à être sorties du silence pour la dénoncer. Ce samedi 2 octobre, c’était au tour de la chanteuse Billie Eilish.

Au cours d’un concert donné au Texas justement, à l’occasion du festival Austin City Limits, l’interprète de Bad guy a expliqué au micro s’être interrogée sur sa venue. “Quand ils ont fait cette saloperie une loi, j’ai failli ne pas faire le concert ici, parce que je voulais punir ce foutu endroit pour avoir permis que de telles choses se produisent”, a-t-elle lancé sur scène.

Surnommée le “Texas Heartbeat Act” (en français, “la loi du battement de cœur”), la loi en question interdit désormais aux femmes d’avorter dès que les battements de cœur du fœtus sont perceptibles, c’est-à-dire à partir de six semaines de grossesse. Et ce, même en cas de viol ou d’inceste.

Qui plus est, la loi encourage les citoyens à poursuivre en justice toute personne ayant aidé une femme enceinte à avorter au-delà de ce délai.

“Mais voilà, je me suis souvenue que c’est vous qui êtes les victimes, et que vous méritez aussi de belles choses, a poursuivi Billie Eilish. Et nous devons leur dire de fermer leur gueule.”

“Mon corps, mon putain de choix”

Les mots “Bans Off Our Bodies” (qu’on pourrait traduire en français par “Nos corps interdits”) ont clignoté pendant son discours. Ils forment le slogan d’une campagne lancée en 2019 par le planning familial, aux États-Unis, pour soutenir le droit à l’IVG. Le majeur bien en évidence, la chanteuse a martelé: “Mon corps, mon putain de choix.”

Billie Eilish, qui parle régulièrement de son rapport au corps, est revenue au mois de juillet, dans les colonnes de Madame Figaro, sur les abus sexuels dont elle a été victime plus jeune, qu’elle évoque notamment dans sa chanson Getting Older. “Si j’en parle dans plusieurs chansons, c’est pour expliquer qu’on peut trouver le courage de dénoncer, de se libérer d’un sentiment de culpabilité”, a-t-elle précisé.

Avant elle, Uma Thurman a aussi dénoncé la loi controversée du Texas. Comme Billie Eilish, elle a voulu s’adresser à toutes les femmes. “À vous toutes, qui avez peur d’être traumatisées et traquées par des chasseurs de primes prédateurs, à toutes les femmes indignées de voir les droits sur nos corps confisqués par l’État, et à vous toutes, rendues vulnérables parce que vous avez un utérus - je dis: je vous vois. Soyez courageuses.”

Opposée à cette loi, l’administration de Joe Biden a assuré, au mois de septembre, vouloir protéger les cliniques pratiquant des avortements ou si “un centre de santé sexuelle et reproductive est attaqué”, invoquant par là même le Freedom of Access to Clinic Entrances Act, une loi de 1994 qui interdit toute forme de violence contre l’exercice du droit à l’avortement.

À voir également sur Le HuffPost: Aux États-Unis, des milliers de manifestants défilent pour le droit à l’avortement

Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

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