Biden et Xi s’efforcent de renouer le dialogue malgré leurs différends

La rencontre entre les deux présidents – qui ne s’étaient pas parlé depuis le sommet du G20 de Bali en novembre 2022 – a duré quatre heures et avait été préparée “pendant des semaines” et “soigneusement chorégraphiée” pour “envoyer un message de stabilité au reste du monde”, observe Nikkei Asia.

De fait, à l’issue du sommet, organisé dans un domaine pittoresque à une quarantaine de kilomètres de San Francisco, en marge du forum de la Coopération économique Asie-Pacifique (Apec), le président américain “a déclaré que ses entretiens avec le président chinois Xi Jinping représentaient ‘des progrès importants’ dans la stabilisation des relations entre les deux grandes puissances”, rapporte le New York Times.

M. Biden, qui avait pris congé de son homologue et s’exprimait seul, a salué des discussions “constructives et productives” et “a promis que les deux dirigeants tenteraient de résoudre les désaccords futurs en décrochant leur téléphone plutôt qu’en précipitant leurs nations au bord du conflit”, ajoute le quotidien américain.

Lutte contre le trafic de fentanyl

L’une des avancées les plus significatives de la rencontre est probablement la reprise des communications militaires de haut niveau, suspendues depuis plus d’un an. Mais ce n’est pas la seule, car si les officiels chinois et américains avaient “des attentes modestes” pour ce sommet, “il a pourtant abouti à des accords sur plusieurs questions clés”, observe la BBC.

Les deux superpuissances ont notamment “trouvé un terrain d’entente” pour renforcer la lutte contre le réchauffement climatique et ont convenu de “s’attaquer au trafic de fentanyl”, qui alimente la crise des opioïdes aux États-Unis.

“Les deux parties ont déclaré qu’elles allaient coopérer pour lutter contre le trafic de drogue, et la Chine a accepté de s’attaquer aux entreprises chimiques” qui produisent les composants nécessaires à la production du puissant opiacé de synthèse, précise la radiotélévision britannique.

“On ne pouvait guère espérer plus” en termes d’accords, affirme El País. “Les différences entre les deux puissances mondiales sont trop grandes et la méfiance mutuelle trop profonde pour permettre des progrès rapides.”

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