Biélorussie, Pérou, fusée japonaise : les informations de la nuit

La cheffe de l’opposition biélorusse en exil condamnée à 15 ans par contumace. En 2020, Svetlana Tikhanovskaya avait quitté la Biélorussie après s’être présentée aux élections présidentielles contre le dictateur Alexandre Loukachenko. Généralement considérée comme la véritable gagnante de ces élections, elle a été accusée de haute trahison et de complot visant à prendre le pouvoir. La politicienne âgée de 40 ans a rejeté la légitimité du tribunal qui l’a condamnée, affirmant sur les réseaux sociaux qu’elle était plus préoccupée par “les milliers d’innocents, détenus et condamnés à de vraies peines de prison”, rapporte la BBC. Elle a ajouté qu’elle ne “s’arrêtera pas tant que chacun d’entre eux ne sera pas libéré”. Selon Viasna, un important groupe de défense des droits de l’homme en Biélorussie, près de 1 500 prisonniers politiques sont actuellement détenus dans le pays. En outre, l’un des alliés de Mme Tikhanovskaya, l’ancien ministre biélorusse de la culture Pavel Latushko, a également été condamné à 18 ans de prison et se trouve en exil. Ces condamnations ont eu lieu peu de temps après l’emprisonnement d’Ales Bialiatski, un militant des droits de l’homme et lauréat biélorusse du prix Nobel de la paix, condamné à une peine de 10 ans de prison, une décision qui a suscité une forte condamnation internationale.

Au Pérou, six soldats morts noyés en fuyant des manifestants. Un sixième corps a été retrouvé lundi dans les eaux glacées de la rivière Ilave, un affluent du lac Titicaca, à la frontière avec la Bolivie. Cette découverte a mis fin aux opérations de sauvetage et de recherche, relate le quotidien péruvien La República. Les six militaires ont été emportés dimanche en tentant de fuir des manifestants antigouvernementaux qui les menaçaient dans la région de Puno, dans le sud du Pérou. “Nous avons traversé la rivière […] parce que nous n’avions pas d’autre moyen de fuir. Entre 800 et 900 personnes nous ont entouré et ont commencé à nous jeter des pierres”, explique un soldat emmitouflé dans une couverture dans une vidéo diffusée par le ministère de la Défense. Selon son récit, les soldats ont essayé de faire une chaîne humaine mais “le courant nous a emportés et certains ont commencé à se noyer”.

[...] Lire la suite sur Courrier international