Besoins en hausse, risques sanitaires: comment l'Établissement français du sang se prépare aux JO

Un été pas comme les autres pour l'Établissement français du sang. À l'approche des Jeux olympiques, l'organisme se prépare pour faire face à une augmentation des besoins dans un contexte où il sera plus difficile d'organiser des collectes, ont expliqué ses dirigeants ce jeudi 6 juin.

"Nous avons besoin d'une forte mobilisation pour remplir nos réserves à un niveau un peu plus solide que les autres années pour permettre de faire face à toute éventualité", a expliqué Hervé Meinrad, directeur de la collecte et de la production de produits sanguins.

L'EFS compte sur la Journée mondiale des donneurs de sang, le 14 juin, pour mobiliser les Français. L'objectif affiché: atteindre un stock de quelque 105.000 poches de sang d'ici la mi-juillet.

Difficultés de circulation

L'EFS anticipe non seulement une hausse des besoins, mais aussi des difficultés pour attirer les donneurs dans ses centres, notamment en région parisienne. "Les épreuves vont se concentrer dans la région parisienne à un moment où il va être plus difficile de circuler à Paris et où les donneurs habituels vont être moins présents eux-mêmes", souligne Frédéric Pacoud, président de l'EFS.

"Les équipes d'Île-de-France ont travaillé pour planifier leurs collectes sur des zones qui sont suffisamment éloignées des grands événements pour permettre aux donneurs de se déplacer et de venir sur les sites de collecte donc la situation est anticipée", poursuit Hervé Meinard.

L'EFS prévoit de "nombreuses collectes en juin jusqu'à mi-juillet" sur l'ensemble du territoire, "à la fois sur nos collectes mobiles et dans nos plus de 100 maisons du don".

Prévention contre la dengue

Alors que les cas importés de dengue explosent, l'EFS a par ailleurs annoncé des mesures strictes prévenir la contamination du sang, dans un contexte où le brassage de touristes internationaux peut favoriser une circulation des arboviroses, ces virus transmis par le moustique-tigre.

"Contrairement aux autres années où les donneurs à risque étaient ajournés pendant une durée de 28 jours, nous allons anticiper et mettre en évidence la présence du virus chez ces donneurs en faisant un dépistage du génome viral dans leur sang", a détaillé Syria Laperche, référente risques infectieux transfusionnels de l’EFS.

Ces analyses seront effectuées dans "quatre laboratoires spécialisés" dans l'Hexagone sur une période qui "entourera celle des JO". La surveillance sera accrue dans les régions "les plus à risque de développer des foyers d’arboviroses" comme les zones olympiques où un fort brassage de population est attendu et les régions déjà touchées l'an dernier par une forte circulation d'arbovirus.

Article original publié sur RMC Sport