Bertrand Chamayou fait dialoguer Erik Satie et John Cage

Auréolé de cinq Victoires de la musique, Bertrand Chamayou publie aujourd'hui son 15e album. Le 14 décembre prochain, il donnera un concert à la Philharmonie de Paris après une tournée en Allemagne et en Italie...  - Credit:Audoin Desforges
Auréolé de cinq Victoires de la musique, Bertrand Chamayou publie aujourd'hui son 15e album. Le 14 décembre prochain, il donnera un concert à la Philharmonie de Paris après une tournée en Allemagne et en Italie... - Credit:Audoin Desforges

En février 2022, Bertrand Chamayou consacrait un récital impromptu à Erik Satie. Ce concert lui a donné envie d'enregistrer les compositions de l'auteur des Gnossiennes… Alors que la musique de Satie ne l'avait jamais vraiment passionné jusque-là, le pianiste français s'est rendu compte, à la faveur de ce concert, que les pièces de Satie résonnaient incroyablement avec l'œuvre de John Cage sur laquelle il travaillait alors. Après avoir plongé une année durant dans les travaux de ces deux grands artistes, le musicien sort cet automne un album qui marie les compositions des deux musiciens. Ce disque, intitulé Letter(s) to Erik Satie, paraît chez Erato.

Le Point : Quelle est la genèse de cet enregistrement ? Est-ce un concert improvisé qui vous a donné envie de faire ce 15e album ?

 - Credit: ©  Audoin Desforges
- Credit: © Audoin Desforges

Bertrand Chamayou, 42 ans, rend hommage à l'inventivité d'Érik Satie et de John Cage. © Audoin DesforgesBertrand Chamayou : Oui. Le hasard a joué un rôle important dans cette histoire. Il y a un peu moins de deux ans, j'ai remplacé Katia et Marielle Labèque pour une soirée organisée par la cheffe d'orchestre Barbara Hannigan. J'ai accepté de jouer à la Maison de la radio diverses pièces d'Erik Satie que j'avais étudiées, adolescent, mais jamais interprétées en public. À mes yeux, la musique de Satie n'est pas destinée à de grandes salles de concert mais doit plutôt être jouée dans un cadre intimiste. Ses compositions ont le ton de la confidence. Il faut les jouer, en conséquence, p [...] Lire la suite