Bertrand Cantat sort du silence

Le chanteur Bertrand Cantat en concert, le 29 juin 2012 à Belfort.

Dans «Les Inrocks», le chanteur revient sur la meurtre de Marie Trintignant, il y a dix ans à Vilnius, et sur son retour à la musique.

Dix ans après la mort de Marie Trintignant et un mois avant la sortie de son album, Bertrand Cantat sort de son silence et dit «avoir commis l’irréparable» dans un entretien aux Inrockuptibles à paraître mercredi.

«Je ne suis pas dans le déni de ce qui s’est passé, je sais que j’ai commis l’irréparable», déclare l’ancien leader de Noir Désir. «Je n’ai jamais fui ma responsabilité. Sauf peut-être en cherchant à mourir», ajoute le chanteur, qui publiera le 18 novembre un nouvel album avec Pascal Humbert sous le nom de Detroit.

Condamné à huit ans de prison pour le meurtre en 2003 de sa compagne Marie Trintignant, la chanteur a été libéré en 2007. Revenant sur la nuit du drame, il avoue «n’avoir rien compris à ce que s'(était) passé dans l’action», ajoutant : «je ne me souviens plus dans quel état on était - et pas seulement émotionnellement». «Après avoir accompagné Marie à l’hôpital, j’ai été viré et je suis revenu à l’appartement. Pour me flinguer», raconte-t-il.

Betrand Cantat évoque longuement sa vie en prison, à Vilnius, puis à Muret dans la banlieue toulousaine, Marie «qu’il aime tant», sa douleur «en pensant à elle, mais aussi à ses enfants et à ses proches», ses propres enfants qui vont «mal».

Il dit avoir été «dépossédé de (son) histoire» par les médias. «J’ai su très vite que je ne pourrais pas m’expliquer (...) Mes remords, ma souffrance, ma sensibilité, ça ne marchait pas dans cette histoire», dit-il. «Il ne fallait que du sordide, tout ce qui était beau a été occulté. Je suis devenu cet assassin qui tue sciemment», ajoute-t-il.

«Paralysant»

Plus loin, en évoquant le suicide de sa femme Kristina Rady en 2010, il ajoute que les «raccourcis et les accusations délirantes» le concernant sont «inacceptables». «C’est affreux, abject d’être devenu le symbole de la violence contre les femmes», juge-t-il.

Une avocate spécialisée dans (...)

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