Bernard Pivot est mort

Écrivain, homme de lettres, amoureux des livres… Bernard Pivot est tout cela et bien plus encore, un passeur de culture qui aura donné ses titres de noblesse au journalisme littéraire.

Il est mort ce lundi 6 mai, à Neuilly-sur-Seine, a annoncé sa fille Cécile Pivot. Il y a un an, il avait expliqué, à regret, qu’il ne pouvait plus assurer sa chronique littéraire dans « Le Journal du Dimanche » pour des raisons médicales.

Bernard Pivot avait alors imaginé ce que serait sa mort idéale : « Ex-journaliste, j’aimerais mourir chez moi, dans mon fauteuil, en lisant 'L’Equipe'. Ou, mieux, dans mon lit, en relisant Montaigne ou Proust. Mais je ne lis jamais au lit… »

Enfant de la guerre

Né le 5 mai 1935 à Lyon, cet enfant d’épiciers, d’où peut-être son goût pour la bonne chair, apprend la lecture à l’aide d’un dictionnaire, durant la Seconde guerre mondiale, période qu’il passe auprès de sa mère dans le Beaujolais alors que son père, lui, est prisonnier en Allemagne.

Passionné de sport et de littérature, deux amours de jeunesse qui ne le quitteront jamais, il suit des études de droit, à Lyon, avant de monter à Paris pour devenir journaliste. Diplômé en 1957 du Centre de formation des journalistes, il entre l’année suivante au « Figaro », au service littéraire qu’il dirigera jusqu’à son départ en 1974.

En 1975, il crée son propre magazine consacré à la littérature, le bien-nommé « Lire », dont il sera le directeur de la rédaction jusqu’en juin 1993. Président de la prestigieuse...


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