Berlin autorise aussi la livraison de chars Leopard 1 à l’Ukraine

L’Allemagne accélère la cadence. Un porte-parole du gouvernement a confirmé vendredi 3 février que Berlin “autorise l’exportation des chars de combat Leopard 1 vers l’Ukraine”, rapporte la Frankfurter Allgemeine Zeitung, alors que le chancelier Olaf Scholz n’avait jusqu’alors évoqué “que” la livraison de 14 chars Leopard 2 à l’Ukraine, “plus modernes, issus des stocks de l’armée allemande”.

Cette annonce vient confirmer les informations parues au matin dans la Süddeutsche Zeitung. Le quotidien du sud de l’Allemagne relate les tentatives de la chancellerie pour obtenir des munitions pour ce char plus ancien – et le refus du président brésilien Lula. Le journal y voit “un indice que le gouvernement allemand donne son accord de principe à la demande du groupe d’armement Rheinmetall pour la livraison de 88 chars Leopard 1” à l’armée ukrainienne.

Chars en stock

Berlin “ouvre la voie à la livraison d’anciens modèles Leopard 1”, qui avaient été “retirés du service de la Bundeswehr en 2003”, résume Handelsblatt. Des industriels de l’armement allemand en avaient “racheté de nombreux exemplaires”. La Flensburger Fahrzeugbau Gesellschaft (FFG), par exemple, utilise le châssis du blindé pour construire des engins militaires dédiés à la construction de ponts ou à des chars de déminage.

L’entreprise allemande Rheinmetall dispose de 88 Leopard 1 dans ses stocks. “Les chars de combat, dont certains sont stockés à l’air libre, ne sont pas tous en état de marche”, détaille le quotidien économique allemand. Leur remise en état “pourrait prendre plusieurs mois”.

“Finalement, juge Die Welt, le blocage du chancelier sur les chars se dissipe définitivement”. Olaf Scholz a été abondamment critiqué parce qu’il a tardé à décider d’envoyer des blindés lourds à Kiev. Il finit par “autoriser aussi la livraison de ces chars de combat qui attendent depuis le début de la guerre sur les parkings de l’industrie”. Il y a “neuf mois” que Rheinmetall a proposé de livrer ces chars à l’Ukraine, se désole le quotidien conservateur. “Kiev a dû attendre jusqu’à aujourd’hui.”

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