Bataille du rail en Afrique : où sont les grands projets ?

Sur le continent africain, le transport ferroviaire souffre d’un réseau pas à la hauteur des besoins des populations. Ici, un train du Nigeria.  - Credit:OLUKAYODE JAIYEOLA / NurPhoto / NurPhoto via AFP
Sur le continent africain, le transport ferroviaire souffre d’un réseau pas à la hauteur des besoins des populations. Ici, un train du Nigeria. - Credit:OLUKAYODE JAIYEOLA / NurPhoto / NurPhoto via AFP

En Afrique, le chemin de fer est le parent pauvre des transports. L'histoire des lignes est liée à celle de la colonisation. Les réseaux ferrés visaient essentiellement à transporter les matières premières depuis le centre du continent vers les ports maritimes. Pas ou peu de passagers étaient concernés par ces dessertes. De plus, l'écartement différent des rails – standard UIC ou métrique – n'a pas favorisé le trafic des marchandises entre les régions.

Le thème du congrès de Marrakech, « Grande vitesse ferroviaire : la bonne vitesse pour notre planète », incite les décideurs à être sélectifs et à ne pas choisir la vitesse à tout prix. Les échanges de cette UIC highspeed ont montré que la définition de « bonne vitesse » varie en fonction des contextes locaux et régionaux et sera un des défis pour le secteur. Organisme international, l'UIC définit des standards opérationnels. Elle réunit 90 pays et 200 entreprises ferroviaires.

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Plus vite que la route

Et François Davenne, directeur général de l'UIC, de citer deux exemples de succès africains de « grande vitesse » avec le TGV marocain et le TER de Dakar. Au Maroc, la première ligne à grande vitesse Tanger-Kenitra a bénéficié d'une vision globale politique, économique et ferroviaire transformant le projet en succès commercial et populaire. Le million de voyageurs dès les six premiers mois a salué un report modal massif.

Le succès s'affiche aussi au Sénégal av [...] Lire la suite