Bastien Vivès, le chien Messi et la mort

Justine Triet, réalisatrice d'Anatomie d'une chute, est repartie de Los Angeles avec l'oscar du meilleur scénario.   - Credit:David Fisher/Shutterstock/SIPA
Justine Triet, réalisatrice d'Anatomie d'une chute, est repartie de Los Angeles avec l'oscar du meilleur scénario. - Credit:David Fisher/Shutterstock/SIPA

« On m'a demandé si mon personnage était consentant. » La fiction et la réalité sont-elles en train d'être confondues par la justice ? C'est ce qu'on se demande en découvrant l'hallucinante interview que nous a accordée en exclusivité Bastien Vivès. Elle fait froid dans le dos : l'auteur dessinateur, jadis plébiscité par la critique comme par le public, fêté en librairie comme au cinéma ou dans les jeux vidéo, risque le tribunal pour trois BD humoristico-pornographiques. Qu'on goûte ou non son humour n'est pas le sujet, au fond, mais qu'un auteur soit interrogé par la brigade des mineurs comme un criminel sexuel (prélèvement d'ADN, interrogatoire kafkaïen, photos de détails de son corps, et expertise psychiatrique envisagée…) parce qu'il a fait des dessins d'humour (encore une fois, qu'on les aime ou non) en est un, et relève d'une dérive qui ne laisse pas d'inquiéter pour l'avenir de la création.

►HOLLYWOODIEN. Sept statuettes aux Oscars pour Christopher Nolan et son Oppenheimer (un film Le Point  !), mais une seule pour Justine Triet. Une déception ? Mais non ! Et en prime un buzz d'enfer pour le chien d'Anatomie d'une chute, Messi, présent dans la salle et dont le numéro a presque rivalisé avec la performance en rose de Ryan Gosling scandant I'm just Kencomme le raconte Philippe Berry depuis Los Angeles.« Je ne trouve rien de très artistique à “Anatomie d'une chute” », confie en revanche le grand critique du New Yorker Richard Brody à Violaine de Montc [...] Lire la suite