Le basketteur de Metz Loïc Akono a porté plainte après une injure raciste en plein match

Le basketteur de Metz Loïc Akono a quitté le terrain après avoir été traité de « bonobo » lors d’un match de N2 le 29 janvier.
Trevor Williams / Getty Images Le basketteur de Metz Loïc Akono a quitté le terrain après avoir été traité de « bonobo » lors d’un match de N2 le 29 janvier.

JUSTICE - Trois plaintes contre X ont été déposées par le club de basket de Metz (Nationale 2, 4e division) et l’un de ses joueurs qui dénonce des propos racistes tenus à son encontre par un spectateur lors d’un match à Charleville-Mézières, a-t-on appris vendredi 3 février auprès de leur avocat.

Loïc Akono, joueur âgé de 35 ans, ainsi que le club messin des « Canonniers » ont déposé chacun plainte pour provocation à la haine lors d’une manifestation sportive, a déclaré à l’AFP Me Xavier Iochum.

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Le parquet de Charleville-Mézières avait déjà ouvert une enquête préliminaire pour ce chef mardi à la suite des propos rapportés par Loïc Akono.

D’après le joueur, un spectateur lui a lancé « Relève-toi bonobo (un singe de la famille des chimpanzés, NDLR) » le 28 janvier lors d’un match à Charleville (voir la vidéo ci-dessous à partir de 1 h 47).

Par ailleurs, Loïc Akono a déposé une troisième plainte du chef d’injure à caractère racial, a précisé Xavier Iochum.

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Un huis clos total sur tous les matches à domicile du club de Charleville-Mézières

« Pour nous, dans cette affaire, il y a une dimension à la fois collective et individuelle », a commenté le conseil. « C’est bien qu’une enquête ait été ouverte mais pour le joueur lui-même, c’est bien qu’on puisse aussi investiguer sur les injures racistes qui lui ont été personnellement adressées, avec l’espoir que cela débouche » sur un procès, a-t-il ajouté.

À la suite de cet incident, la Fédération française de basket-ball (FFBB) a imposé à titre conservatoire un huis clos total sur tous les matches à domicile du club de Charleville-Mézières.

Une séance disciplinaire doit par ailleurs se tenir à Paris le 22 février, au siège de la FFBB, à laquelle le club de Metz sera associé.

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Loïc Akono avait dénoncé samedi sur son compte Twitter les propos racistes l’ayant visé.

« J’ai décidé de quitter le terrain aujourd’hui à Charleville-Mézières après cette phrase d’une personne dans les gradins ’Relève-toi bonobo’ », a-t-il écrit.

Vainqueur de la Coupe de France en 2005 avec Gravelines, champion de France Pro B avec Boulogne-sur-Mer et Nanterre, le meneur a rapidement reçu un large soutien du monde du basket, de nombreux joueurs lui adressant des messages en ce sens sur les réseaux sociaux.

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