Barry Sharpless, prix Nobel de Chimie pour la deuxième fois

K. Barry Sharpless, Ph.D, addresses a room full of reporters and colleagues at Scripps Research Institute after winning the 101st Nobel Prize in Chemistry 10 October 2001 in La Jolla, Ca.  Sharpless was awarded this year's prize in chemistry along with William S. Knowles of Monsanto and Ryoji Noyori of Nagoya University in Japan for the development of catalytic asymmetric synthesis.   AFP PHOTO/Andrew SILK (Photo by ANDREW SILK / AFP)

SCIENCE - La distribution des prix Nobel 2022 continue. Après la médecine, et la physique, le prix Nobel de chimie a été attribué ce mercredi 5 octobre à l’Américaine Carolyn R. Bertozzi, au Danois Morten Meldal et à l’Américain K. Barry Sharpless. Ce dernier est le cinquième lauréat à remporter deux prix Nobel. Il l’avait déjà remporté en 2001.

Ils sont récompensés pour « le développement de la click chimie et de la chimie bioorthogonale ».

Les prochaines récompenses seront décernées selon le planning suivant :

  • Littérature, le jeudi 6 octobre à 13 heures

  • Paix, le vendredi 7 octobre à 11 heures

  • Économie, le lundi 10 octobre à 11 h 45

Dix ans de lauréats en Chimie

Avant ces trois scientifiques, voici les noms des dix précédents prix Nobel récompensés pour leurs travaux :

  • 2021 : Benjamin List (Allemagne) et David MacMillan (Royaume-Uni) pour avoir inventé une nouvelle façon de fabriquer des molécules via un nouveau type de catalyseurs, à moindre coût et de façon plus propre.

  • 2020 : Emmanuelle Charpentier (France) et Jennifer Doudna (États-Unis) pour avoir mis au point des « ciseaux moléculaires » capables de modifier les gènes humains, une percée révolutionnaire.

  • 2019 : John Goodenough (États-Unis), Stanley Whittingham (Royaume-Uni) et Akira Yoshino (Japon) pour l’invention des batteries au lithium-ion, aujourd’hui présentes dans de nombreuses technologies du quotidien.

  • 2018 : Frances H. Arnold (États-Unis), George P. Smith (États-Unis) et Gregory P. Winter (Royaume-Uni) pour leurs travaux exploitant les mécanismes de l’évolution pour créer de nouvelles et de meilleures protéines en laboratoire.

  • 2017 : Jacques Dubochet (Suisse), Joachim Frank (États-Unis) et Richard Henderson (Grande-Bretagne) pour avoir mis au point la cryo-microscopie électronique, une méthode révolutionnaire d’observation des molécules couplée à l’imagerie 3D.

  • 2016 : Jean-Pierre Sauvage (France), Fraser Stoddart (Grande-Bretagne) et Bernard Feringa (Pays-Bas), les pères des minuscules « machines moléculaires » préfigurant les nanorobots du futur.

  • 2015 : Aziz Sancar (Turquie/États-Unis), Paul Modrich (États-Unis) et Tomas Lindahl (Suède) pour leurs travaux sur la réparation de l’ADN.

  • 2014 : Eric Betzig (États-Unis), William Moerner (États-Unis) et Stefan Hell (Allemagne) pour l’amélioration du microscope, lui permettant de voir l’infiniment petit.

  • 2013 : Martin Karplus (États-Unis/Autriche), Michael Levitt (États-Unis/Royaume-Uni) et Arieh Warshel (États-Unis/Israël) pour la mise au point de modèles pour les systèmes chimiques complexes permettant d’optimiser les catalyseurs, les médicaments et les cellules photovoltaïques.

  • 2012 : Robert Lefkowitz et Brian Kobilka (États-Unis) pour leurs travaux sur des récepteurs qui permettent aux cellules de comprendre leur environnement, une percée essentielle pour l’industrie pharmaceutique.

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