Bardella qualifie Attal de "plus grand menteur de France" après son débat face au Premier ministre

Même après leur duel, ils continuent d'échanger des coups. Au lendemain du débat entre Gabriel Attal et Jordan Bardella sur France 2, les deux hommes politiques ont mentionné ce vendredi 24 mai leurs échanges lors de leur déplacement respectif.

Dans la soirée, le président du Rassemblement national et tête de liste du parti aux européennes a tenu un meeting à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), fief de Marine Le Pen. Il a estimé avoir tenu la contradiction "au plus grand menteur de France" durant d'une campagne qui "semble signer le crépuscule de la macronie".

"Le problème du Premier ministre, c'est qu'il passe son temps à mentir, a-t-il déclaré quelques minutes plus tard. J'ai essayé hier de corriger l'intégralité des mensonges mais je n'ai malheureusement pas eu assez de temps."

"Il y a ceux qui parlent du RN et ceux qui parlent de la France, ceux qui défendent des dogmes et ceux qui défendent les gens", a-t-il ajouté, faisant valoir que, de la même manière qu'"on a le droit de vivre en France et de critiquer la politique d'Emmanuel Macron sans quitter le pays, on peut critiquer Bruxelles sans vouloir sortir de l'Union européenne".

Un "besoin de sérieux" selon le Premier ministre

Un peu plus tôt, Gabriel Attal avait déjà revendiqué la victoire symbolique de ce débat. "Les masques sont tombés: On a vu le candidat du Rassemblement national obligé d'admettre que sa proposition dite de 'priorité nationale' dans le marché unique pour les contrats publics conduira des dizaines de milliers d'entreprises françaises à être privées de contrats dans d'autres pays européens", a affirmé le chef du gouvernement, en marge d'un déplacement à Valence (Drôme).

"On a vu ensuite une proposition faite, je cite, de 'doubles frontières' dont à la fin, on n'a toujours pas compris ce qu'elles revêtaient": "transformer toutes les frontières terrestres de la France en péage de Saint-Arnoult (un péage très fréquenté de la région parisienne, NDLR) un week-end de chassé-croisé alors qu'on a un demi-million de Français qui tous les jours traversent la frontière" ou "juste faire ce qu'on fait déjà aujourd'hui?", a-t-il demandé.

"Cette élection est cruciale et essentielle et dans le contexte que nous connaissons, avec les difficultés que traverse le monde, je crois qu'on a besoin de sérieux et de crédibilité" qui sont "derrière notre candidate" et "pas derrière ce programme" du RN, avait de son côté estimé le Premier ministre.

Selon un sondage Odoxa-Backbone pour Le Figaro paru vendredi soir, Jordan Bardella a été trouvé le plus convaincant pour 51% des personnes interrogées qui ont regardé le débat, contre 49% pour Gabriel Attal.

Article original publié sur BFMTV.com