Barack Obama salue l'"énergie" et la "vision" de Matteo Renzi

En visite jeudi à Rome, Barack Obama a salué l'"énergie" et la "vision" du nouveau président du Conseil italien, Matteo Renzi, le plus jeune chef de gouvernement de l'histoire de la République italienne. /Photo prise le 27 mars 2014/REUTERS/Kevin Lamarque

ROME (Reuters) - En visite jeudi à Rome, Barack Obama a salué l'"énergie" et la "vision" du nouveau président du Conseil italien, Matteo Renzi, le plus jeune chef de gouvernement de l'histoire de la République italienne. Le président américain, qui s'est dit très impressionné par sa visite au Colisée, a donné une conférence de presse d'une heure au côté du chef du gouvernement italien, âgé de 39 ans. "Je voudrais dire que j'ai été très impressionné par l'énergie et la vision de Matteo dans ses nouvelles fonctions", a dit Barack Obama. "Il a des idées sérieuses et ambitieuses, c'est l'occasion de libérer le caractère et l'énergie du peuple italien, ce qui sera une bonne chose pour l'Italie et pour toute l'Europe." "C'est merveilleux de voir cette nouvelle génération de dirigeants arriver au premier plan", a ajouté le chef de la Maison blanche. Matteo Renzi, s'exprimant à plusieurs reprises en anglais et insistant fréquemment sur l'importance de l'alliance entre son pays et les Etats-Unis, s'est engagé à poursuivre les réformes structurelles qu'il a engagées pour redresser l'économie italienne et doper la croissance. "L'Italie n'a pas d'excuses", a-t-il dit. "Elle ne peut pas toujours dire que ses problèmes, comme ses chances de s'en sortir, viennent de l'extérieur, de l'Europe ou des Etats-Unis. Nous devons nous réformer nous-mêmes." Les sourires et les félicitations ont permis de masquer des problèmes plus délicats entre les deux pays, notamment la décision de Rome de réexaminer pour des raisons d'économies son projet d'achat de 90 avions de combat F-35. Barack Obama n'a pas abordé directement ce dossier en public mais, tout en reconnaissant la nécessité de faire des économies, a affirmé lors de la conférence de presse que les pays de l'Otan ne devaient pas trop réduire leurs budgets militaires. Le prochain remplacement du secrétaire général de l'Otan n'a pas non plus été évoqué publiquement. L'ancien Premier ministre norvégien Jens Stoltenberg, donné favori, est soutenu par Washington mais l'ex-ministre italien des Affaires étrangères Franco Frattini est également sur les rangs. (James Mackenzie avec Steve Scherer, Jeff Mason, Roberto Landucci et Steve Holland; Guy Kerivel pour le service français)