Barça-PSG: Thierry Henry pointe les failles mentales et les "erreurs" des Catalans
Mené après seulement douze minutes de jeu sur un but de Raphinha, le PSG a sur garder la tête froide pour renverser le Barça et se qualifier pour les demi-finale de la Ligue des champions (1-4, 4-6 en cumulé). A l'inverse de la belle prestation collective des Franciliens, les joueurs blaugrana ont déjoué et craqué mentalement selon Thierry Henry. Pas tendre avec son ancienne équipe, 'Titi' a fustigé les erreurs de la défense catalane.
"Il y a quelque chose qu’il ne faut pas oubliers à propos de la Ligue de a sur garder la tête froide pour renverser le Barça et se qualifier pour les demi-finales de la Ligue des champions (1-4, 4-6 en cumulé). A l'inverse de la belle prestation collective des Franciliens, les joueurs blaugrana ont déjoué et craqué mentalement selon si vu des erreurs, beaucoup d’erreurs. Et ça arrive quand tu as peur."
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"Je me fous de qui tu es, tu ne peux pas paniquer dans les situations difficiles"
Vainqueur à l'aller et devant au score, le Barça a fini par craquer devant son public. Une défaite directement liée à l'expulsion de Ronald Araujo, patron de la défense barcelonaise, dès la demi-heure de jeu. Un carton rouge logique pour Thierry Henry, qui a souligné que le central uruguayen avait perdu ses nerfs face à la pression du rendez-vous.
"Quand tu es en quart de finale et que la qualification se joue, que tu es en demi-finales ou en finale, tu ne peux pas prévoir qu’Araujo va faire une erreur. Et si tu repenses à l’autre match, entre l’Atletico de Madrid et Dortmund, j’ai aussi vu beaucoup d’erreurs. Tu dois être bon, tu ne peux pas faire d’erreurs en Ligue des champions", a encore expliqué le champion du monde 1998. "Si tu fais des erreurs, tu vas le payer immédiatement. C’est pour ça que c’est si difficile de gagner cette compétition, tu ne peux pas faire une seule erreur. Barcelone méritait d’être réduit à dix, le pénalty était bien un penalty. Mais ça ne veut pas dire que tu dois concéder des buts. Les buts qu’ils ont encaissés, ce n’est pas parce qu’ils ont joué à dix. C’est parce qu’ils ont commencé à paniquer."
Et l'ex-attaquant du Barça d'ajouter: "Tu ne peux pas aller chercher le titre quand tu paniques. Je me fous de qui tu es, tu ne peux pas paniquer dans les situations difficiles. Parce que cela va s’emparer sur toi, cela va s’emparer sur l’équipe, cela va s’emparer du stade. Et l’instant d’après, le momentum est pour le Paris Saint-Germain comme il est passé entre les mains de Dortmund dans l’autre match. Et tu te retrouves en-dehors de la compétition."
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Un penalty très grossier de Joao Cancelo
Pas encore virtuellement éliminé après la frappe lointaine de Vitinha et le maigre avantage du PSG, le Barça s'est écroulé après un penalty de Kylian Mbappé... consécutif à une faute un poil stupide et complètement évitable de Joan Cancelo sur Ousmane Dembélé. En se jettant et en taclant pour prendre le ballon, le Lusitanien a seulement réussi à attraper le pied du Français.
"La seule chose que vous ne pouvez pas contrôler, c’est la capacité d’une personne à réfléchir quand une chose se produit. Je pense que si on regarde le match de ce mardi, on sait que Paris va attaquer sur la largeur. Mais quand tu vois que ça arrive contre toi, je ne sais pas pourquoi et ça m’est arrivé, cela nous est arrivé de se demander: pourquoi est-ce que j’ai fait ça, pourquoi j’y suis allé", a commenté Thierry Henry sur l'intervention maladroite du latéral portugais à l'antenne de CBS Sports. "Je peux comprendre, si Ousmane Dembélé était face au but et qu’il allait tirer, que l’on plonge pour le contrer. Mais là il est dans le coin de la surface. On sait tous qu’il était simplement en train d’essayer d’être le plus rapide et de prendre l’avantage. Parce que s’il y arrive, le tacle va attraper sa jambe avant le ballon."
"Et même si l’arbitre n’avait pas sifflé pénalty, le VAR aurait dit que c’est d’abord la jambe puis le ballon. Il n’y avait même pas besoin de tacler sur cette action, il fallait rester en place."
Impossible de se préparer à une telle pression
A onze contre onze, difficile de savoir si le PSG aurait réussi à renverser le Barça sur la pelouse du stade olympique de Montjuïc. Mais en infériorité numérique, les protégés de Xavi Hernandez ont déjoué et ont commis trop d'erreurs. Presque impossible à anticiper ou à travailler à l'entraînement selon Thierry Henry.
"Comment développer le cerveau de quelqu’un pour bien réagir et faire la chose idoine? Tu ne peux pas recréer ça à l’entraînement. Tu ne peux pas récréer l’atmosphère, tu ne peux pas recréer l’infériorité numérique, tu ne peux pas recréer que tu as peur et que les Parisiens puissent revenir dans le match. Comment recréer ça? Les gens restent calmes ou pas", a finalement jugé le sélectionneur des Espoirs. "Par exemple, je ne pense pas que Virgil van Dijk aurait taclé là-dessus. Parce qu’il est calme en tant qu’être humain. Mais tout le monde n’est pas comme ça."
Avant de conclure: "Donc oui, en tant que coach tu peux dire avant le match de rester sur les appuis, de rester à onze contre onze. On le dit tous avant un match que c’est important de ne pas être expulsé. Quand il y a un rouge, il faut vite réagir et ça a un impact massif sur le match. Mais comment entraîner les joueurs à rester calmes dans les situations difficiles? Ce n’est que dans une situation compliquée que tu sais si tu vas rester calme ou pas. Même si on crie de ne pas tacler, si cela t’arrives tu peux paniquer."