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Les banques centrales mondiales en ordre de bataille contre l’inflation

Les plus hauts responsables des banques centrales américaine, européenne et britannique ont affiché, du 27 au 29 juin, au Forum de la Banque centrale européenne (BCE), à Sintra, au Portugal, leur volonté commune de lutter contre l’inflation.

Le Financial Times souligne l’unité de vues, en notant que “les principaux banquiers centraux du monde ont averti que l’ère des taux d’intérêt bas et de l’inflation modérée était révolue”. La faute en revient à la pandémie et au “choc géopolitique massif” que constitue l’invasion de l’Ukraine par la Russie, selon Christine Lagarde, la présidente de la BCE. Avec Jerome Powell, le président de la Réserve fédérale (Fed) des États-Unis, et Andrew Bailey, gouverneur de la Banque d’Angleterre, ils “ont appelé à une action rapide pour réduire l’inflation”, résume le quotidien économique britannique.

Pour Bloomberg, “les chefs des banques centrales des États-Unis et de la zone euro ont partagé leurs doutes quant au retour à la faible inflation d’avant le Covid-19, une situation qui les pousse à chercher des solutions”. Tandis que Jerome Powell soulignait que la pandémie avait fait basculer le monde dans une nouvelle ère, Christine Lagarde a reconnu “qu’elle ne pensait pas ‘que nous reviendrons à cet environnement de faible inflation’”, note l’agence économique américaine.

Au risque d’une récession

Le Wall Street Journal, lui, s’intéresse avant tout à la situation américaine, en titrant : “Pour Powell, la Fed doit accepter un risque de récession plus élevé pour combattre l’inflation”. Alors que les États-Unis connaissent une flambée inflationniste inédite depuis des décennies, Jerome Powell “a déclaré qu’il était plus préoccupé par le risque de ne pas réussir à éradiquer une forte inflation que par la possibilité de porter les taux d’intérêt à un niveau trop haut et de plonger l’économie dans la récession”.

La remontée des taux directeurs de la Fed se fait “au rythme le plus soutenu depuis les années 1980”, rappelle le quotidien américain. Les économistes craignent la spirale inflationniste où la “psychologie des consommateurs” participe à une anticipation de la hausse des prix, qui finit par se concrétiser… et qui obligerait la Fed à relever encore ses taux.

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