Balthazar : pourquoi Tomer Sisley a décidé d'arrêter la série de TF1

Après avoir débuté l'année avec le thriller Les Disparus de la Forêt Noire avec Hélène de Fougerolles et Grégory Fitoussi, TF1 enchaîne dès ce soir avec la cinquième saison de Balthazar, dont un seul épisode inédit sera proposé chaque jeudi à 21h10.

L'an dernier, la série policière emmenée par Tomer Sisley et Constance Labbé nous avait laissé sur un suspense insoutenable, alors que Raphaël Balthazar, piégé et accusé de meurtre, n'avait d'autre choix que de prendre la fuite pour prouver son innocence et mettre un terme aux agissements de son psychopathe de frère, Alexandre (Olivier Sitruk), dont il avait oublié l'existence.

Le retour de la série offrira aux fans toutes les réponses qu'ils attendent. Et bien plus encore, tant cette cinquième fournée est une réussite. Mais ces six épisodes sont aussi les derniers de la série, et les téléspectateurs doivent donc doucement mais sûrement se préparer à dire adieu à Balthazar, Camille Costes, Delgado et les autres.

À l'occasion du retour de la série sur TF1 pour un dernier tour de piste, Tomer Sisley nous explique pourquoi il a lui-même pris la décision de mettre un terme à l'aventure Balthazar, qui est pourtant l'un des plus gros succès d'audience de la chaîne, derrière HPI. Et nous fait quelques confidences sur ce qui va lui manquer et sur la saison 5 qui démarre ce soir.

AlloCiné : Balthazar va s'achever au terme de cette cinquième saison. C’était votre décision d'arrêter la série. Pouvez-vous nous expliquer pourquoi ?

Tomer Sisley : On a fait cinq saisons, ce n’est pas rien. C’est pas donné à tout le monde. Et il y a plusieurs raisons à cet arrêt. La première c’est que pour moi chaque histoire a sa longueur. Si je vous raconte une histoire et que je commence à l’étirer à l'infini, vous allez m’en vouloir, vous n’allez plus m’écouter (rires). Donc je ne voulais surtout pas faire la saison de trop. Je préfère "frustrer" un peu les gens plutôt que les lasser. Quoi qu’on fasse, c’est toujours bien de s’arrêter avant qu’il soit trop tard.

Et d’autre part, tourner Balthazar c’était particulièrement chronophage. Car je ne faisais pas juste mon travail d’acteur sur la série. J’étais impliqué dès l’écriture, à noircir les scénarios de retours à chaque nouvelle version. Sur le plateau aussi je faisais attention à tout, à la lumière, à mes partenaires de jeu. Ensuite, en post-production, il fallait faire des retours sur les premières versions du montage.

D’ailleurs, le producteur, pour me remercier, me cite au générique en tant que collaborateur artistique. Et ce n’est pas pour rien, ça me prend beaucoup de temps. Or, du temps, je n’en ai pas plus que n’importe qui d'autre (rires).

Il y a d’autres choses que j’ai envie de faire dans ma carrière derrière. Je suis en pleine préparation de Largo Winch 3 pour le cinéma. Je viens de finir la post-production d’un téléfilm que j’ai produit, Comme mon fils, dans lequel je joue aussi. J’ai adoré faire ça, et tout ça n’aurait pas été possible en continuant à tourner Balthazar, qui me prenait au minimum six mois par an.

Qu’est-ce qui va le plus vous manquer dans cette série ?

Outre mes partenaires de jeu, que j’adore, le personnage va évidemment me manquer. J’ai un lien très étroit avec lui, vu qu’il y a énormément de moi dans Balthazar.

On en a vraiment fait un cousin germain très proche de moi, pour ne pas dire presque un clone (rires). Donc je ne sais pas quand j’aurai l’occasion de jouer à nouveau un personnage qui me ressemble autant. Après Balthazar, ce serait Largo celui qui me ressemble le plus. Mais sur Balthazar, c’était la première fois que j’influais vraiment sur un personnage, sur la manière dont on le dépeignait.

À la base, Clothilde Jamin, la showrunneuse, m’avait présenté la série en me disant que ce légiste brûlait la vie par les deux bouts en buvant tous les soirs et en enchaînant les conquêtes féminines. Et finalement, après une conversation que j’ai eu avec elle, on s’est dit que ça pourrait être un peu plus intéressant qu’il brûle la vie par les deux bouts en prenant un petit peu trop de risques dans ses activités et dans ses choix d’actions.

Ce personnage assez dingue va donc me manquer, c'est certain. Tout comme la bonne humeur qui se dégageait de cette série et de ce plateau de tournage.

Vous évoquiez les prises de risques parfois un peu folles du personnage. Une série qui donne autant l’occasion à son acteur principal de faire des cascades, c’est assez rare à la télévision française. C’était aussi ce luxe-là qui vous plaisait sur la série ?

Bien sûr. En fait, ce qui était surtout plaisant c’était de mettre les mains dans le cambouis. Comme quand je disais à la production : "On va faire une chute libre depuis un avion". Et là évidemment, c’était la panique (rires). "Quoi ? Mais t’es un malade mental ? Ça va exploser le budget !!". Et je leur disais alors de rester calme et leur expliquais que ça allait en fait être la journée de tournage la moins chère, et qu’on allait procéder de telle manière, en louant tel matériel, tel pilote. Et on a fini par le faire et on s'est aperçu qu’on avait eu raison car c’est un vrai plus en termes de production, ça apporte beaucoup à la série.

À la fin de la saison 4, on avait quitté Balthazar en fuite, décidé à prouver son innocence et l’existence de son frère Alexandre. A quoi peut-on s’attendre dans cette cinquième et ultime fournée ?

La saison 5 est une vraie dernière saison. Elle a été écrite et construite pour répondre à toutes les questions qu’on se pose. Elle tire tous les fils qui ont été tissés durant les quatre premières saisons. Il y a une véritable fin à cette histoire. Et je suis particulièrement fier et heureux de pouvoir le dire, car j’ai une certaine rage envers les séries qui nous prennent pour des cons en terminant en eau de boudin (rires). Et là ce n’est pas le cas.

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