Ballons ? OVNI ? Décryptage des objets volants dans la stratosphère

Officiellement, les Etats-Unis ont été le premier pays visé par un ballon espion, même si Pékin dément ces affirmations et prétend qu'il s'agissait d'un ballon effectuant des relevés météorologiques. Le ministère des Affaires étrangères a même accusé Washington d'envoyer des objets volants au-dessus du territoire chinois.

Alors que les États-Unis ont intercepté trois autres engins volants après le ballon, très peu d'informations ont filtré. La Maison Blanche affirme qu'ils ne représentaient aucun danger, sans en dire plus. On sait juste que le prétendu ballon espion volait à une altitude de 18 kilomètres, dans la stratosphère.

Pour Jean-Vincent Brisset, chercheur à l'Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS), cela peut avoir une explication : "Actuellement, les États-Unis, mais aussi la Chine, la France, sans doute la Russie et d'autres grands pays, font des recherches pour essayer de développer de nouvelles armes, des planeurs dits "hypersoniques". Une grande partie du vol de ces engins se déroule dans la stratosphère" explique-t-il. Tout en ajoutant que nous savons très peu de choses sur la stratosphère, par exemple en ce qui concerne sa composition ou les vents qui y circulent.

Les objets interceptés en Amérique du Nord servent-ils alors à étudier la stratosphère à des fins stratégiques et militaires ?

En fait le NORAD, l'organisme de défense aérospatiale de l'Amérique du Nord, a renforcé la précision du système radar après le premier ballon, ce qui peut expliquer l'augmentation de la détection des engins et l'interceptions de trois objets volants par la suite, sans que le gouvernement américain ne souhaite commenter plus amplement.