Ballon chinois abattu : Biden, qui ne veut pas d’une « guerre froide » veut « parler » à Xi Jinping

(COMBO) This combination of pictures created on November 11, 2022 shows US President Joe Biden (L) addresses the Major Economies Forum on Energy and Climate from the South Court Auditorium of the Eisenhower Executive Office Building, next to the White House, in Washington, DC on June 17, 2022 and China's President Xi Jinping (R) speaks after walking with members of the Chinese Communist Party's new Politburo Standing Committee, the nation's top decision-making body, to meet the media in the Great Hall of the People in Beijing on October 23, 2022. - President Joe Biden will urge Chinese leader Xi Jinping to restrain North Korea's

INTERNATIONAL - Joe Biden veut « parler au président (chinois) Xi » Jinping à propos du ballon chinois abattu par les Américains, mais a assuré jeudi 16 février ne pas vouloir de « guerre froide » avec Pékin.

Le président américain s’est pour la première fois adressé aux Américains jeudi à propos d’une série d’incidents récents : la destruction le 4 février d’un ballon chinois qui selon Washington menait une mission d’espionnage, et celle, les 10, 11 et 12 février d’« objets » pour l’heure non identifiés.

« Nous ne voulons pas d’une nouvelle Guerre froide » et « allons continuer à parler avec la Chine », a déclaré le président américain dans une courte allocution. « J’espère pouvoir parler avec le président Xi et aller au fond de cette affaire, mais je ne m’excuse pas d’avoir fait abattre ce ballon », a-t-il ajouté.

Envoyer un « message clair »

Cette décision de destruction de l’aéronef, que Pékin décrit comme un ballon de recherche météo ayant dérivé involontairement dans l’espace aérien américain, envoie « un message clair », a jugé Joe Biden, celui que « toute violation de notre souveraineté est inadmissible ».

« Si un objet (volant) représente une menace pour la sécurité des Américains, je le ferai abattre », a encore déclaré le démocrate de 80 ans, défendant ses décisions.

Il a toutefois reconnu, comme déjà d’autres responsables américains, que « rien pour l’instant » ne montrait que les trois « objets » récemment détruits étaient « liés au programme chinois de ballons espions, ni qu’ils étaient des engins de surveillance d’un autre pays. »

« Ces trois objets sont vraisemblablement liés à des entreprises privées, à des activités de loisirs ou à des institutions de recherche » scientifique, a dit le président américain.

Dresser un « meilleur inventaire » de ce qui vole dans le ciel américain

« Nous n’avons pas de preuve qu’il y a eu de soudaine augmentation du nombre d’objets dans le ciel » américain, a-t-il dit, « mais nous les voyons davantage » en raison notamment d’un changement des paramètres des radars.

Le président assure avoir demandé à son administration de dresser un « meilleur inventaire » des objets volants dans le ciel américain, et indique avoir établi un dialogue avec les alliés des États-Unis sur le programme d’espionnage que la Chine mène selon lui.

Joe Biden a ordonné les trois dernières opérations de destruction au nom de la sécurité du transport aérien, qui aurait pu être compromise selon la Maison Blanche par ces « objets » volant à des altitudes proches de celles d’avions de ligne.

Étudier les débris pour mieux comprendre

Dans le cas du ballon chinois, l’opposition républicaine lui avait reproché d’avoir attendu trop longtemps avant de le faire abattre.

Les débris de ces « objets » volants feront l’objet d’une analyse pour déterminer avec certitude leur nature, leur usage ou leur provenance, mais les opérations de récupération s’annoncent incertaines étant donné qu’ils ont été abattus au-dessus d’eaux gelées ou dans des zones reculées, avait précisé mardi John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de l’exécutif américain.

Le président américain était sous pression pour s’exprimer sur le sujet qui envenime depuis plusieurs semaines les relations diplomatiques entre les États-Unis et la Chine, les deux pays s’accusant mutuellement d’espionnage.

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