Dans la baie du Mont-Saint-Michel, la ferme aux 20 000 homards

Une case pour chaque larve, car elles sont cannibales.  - Credit:DR
Une case pour chaque larve, car elles sont cannibales. - Credit:DR

Sur les côtes normandes et bretonnes, on pêche le homarus grammarus plus connu sous le nom de homard bleu. Son congénère canadien, le homarus americanus, tire plutôt sur le brun. Point commun : tous deux rougissent à la cuisson.

« À Hongkong, deuxième spot mondial pour la consommation de fruits de mer, on ne mange que du homard canadien. Le bleu normand, on ne connaît pas », constate Thierry Rochas, 53 ans, issu du milieu du vin et expatrié sept ans dans un restaurant à Hongkong.

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Thierry Rochas, fondateur de King Lobsters Normandie © DRDe retour en France, le pari un peu fou de faire connaître le homard bleu en Asie ne le quitte pas. « La pêche française, couvrant un tiers du million de homards consommés en France, reste l'élevage si on veut exporter, analyse Thierry Rochas. En laboratoire, le procédé est déjà maîtrisé, reste à le développer de manière plus large. »

En bassin jusqu'à la taille adulte

Ainsi, des fermes de homards existent déjà en Irlande, en Écosse et au Canada. Cependant, les juvéniles sont relâchés dans le milieu naturel à des fins de repeuplement ou de pacage marin. En Normandie, l'objectif reste d'élever en bassin le homard jusqu'à sa taille adulte.

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