Baccalauréat : qu'est-ce que je risque si je triche pendant l'examen ?

La fraude au bac est un délit pouvant entraîner des sanctions pénales.

Si tricher peut être tentant pour les élèves qui n'ont pas assez révisé leur baccalauréat, il s'agit d'une très mauvaise idée compte tenu des sanctions pénales qui résultent de ce délit.

À la veille des épreuves de spécialité inédites du baccalauréat, la pression se fait ressentir pour de nombreux élèves de terminale. Après deux ans de cours perturbés par la pandémie de Covid-19, le grand jour arrive pour des centaines de milliers de lycéens qui ont sans doute mis les bouchées doubles pour ne pas passer à côté de ces épreuves de spécialité qui vont compter pour un tiers de la note finale. Mais certains ont la mauvaise idée de tricher pendant l'examen, s'exposant à de sévères sanctions qui peuvent coûter très cher.

Une fraude est reconnue lorsque l'élève se fait remplacer par une autre personne lors d'une épreuve, utilise un appareil permettant d'échanger ou de consulter des informations comme un smartphone ou une montre connectée, communique avec d'autres candidats ou copie sur eux pendant l'épreuve, utilise une calculatrice sans qu'elle ne soit autorisée, utilise du papier ou des documents autres que ceux fournis par l'administration ou lorsqu'il commet un plagiat, précise le site du service public.

Pour éviter ces fraudes, plusieurs dispositifs sont mis en place comme la vérification de l'identité du candidat, les brouillons de couleurs différentes, la séparation des tables, l'interdiction d'avoir une trousse sur sa table, les sacs devant ou dans le fond de la salle, éteindre son téléphone ou le mettre en mode avion, ou encore les détecteurs d'ondes en place depuis 2013. Ces petits boîtiers émettent un signal quand ils détectent des ondes, c'est-à-dire un message envoyé ou reçu, un appel ou une recherche sur internet.

9 000 euros et 3 ans de prison

Si un surveillant remarque une fraude ou une tentative de fraude, il intervient et saisit les pièces ou matériels qui permettront de prouver la triche, mais il n'empêche pas le candidat de poursuivre l'épreuve. Il rédige ensuite un procès-verbal décrivant les comportements constatés, l'envoie au recteur qui choisit soit d'abandonner les poursuites ou de saisir la commission de discipline du bac.

Lorsque le recteur saisit la commission académique de discipline, elle peut sanctionner le candidat par un blâme, une privation de toute mention au diplôme, une interdiction de participer à tout examen de l'Éducation nationale pendant 5 ans au maximum ou l'interdire de s'inscrire dans un établissement public d'enseignement supérieur pendant 5 ans au maximum. Lors de cette commission de discipline, l'élève ayant triché peut être assisté d'un avocat.

À LIRE AUSSI >>> Baccalauréat : pourquoi les épreuves commencent dès le mois de mai ?

En plus de la sanction, l'épreuve à laquelle vous avez triché sera nulle (ce qui vaut un zéro pour la matière concernée), mais la commission peut également prononcer la nullité de la totalité de l'examen. La fraude au bac est également un délit qui peut entraîner des sanctions pénales allant jusqu'à 9 000€ d'amende et 3 ans de prison.

VIDÉO - Réforme du baccalauréat : entre les lycéens et les mathématiques, c'est le grand désamour